Fronteras

de Mikel Rueda (Esp, 1h36) avec Germán Alcarazu, Adil Koukouh, Joseba Ugalde…


En Espagne, deux jeunes garçons se découvrant une attirance mutuelle doivent composer avec leur entourage respectif… Bon, l'argument n'a rien de fameux : on a l'impression d'avoir déjà vu ce film une quinzaine de fois rien que depuis janvier.

Si l'on précise que l'un des deux est un Marocain en situation irrégulière, alors on commence à toucher à quelque chose de sensible : il est en effet question de la politique d'expulsion menée sur des mineurs, au nom d'un prétendu regroupement familial dans le pays d'origine. Ajoutons du water-polo, histoire de changer du foot et l'on tient un début prometteur.

Hélas, sans doute emporté par le désir de conférer un supplément d'originalité à Fronteras, le réalisateur a dynamité la chronologie en mélangeant les séquences de son film comme un jeu de cartes avant une donne. Une déconstruction aussi furieuse que superfétatoire.


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