Munk rock

Et revoilà l'insatiable Forest Pooky, à la fois incubateur de groupes de punk rock à lui tout seul et songwriter en série (et pressé), entouré de quelques figures du genre pour fêter l'avènement de l'album d'un énième avatar musical : Supermunk.


Il fallait que ce soit du côté de Peaugres (et son fameux safari) que s'opère le croisement, sous le nom de Supermunk, de diverses formations punk rock connues seulement des plus pointus des zoologues du binaire  : Annita Baby Face & The Tasty Poneys (tout un programme) avec le dénommé Ben Bacon, No Guts No Glory et Not Scientists avec Le Bazile (un type pas si négatif que ça) et enfin Sons of Buddhas, Napoleon Solo, Opium du Peuple, Forest Pooky (et on en passe) pour... Forest Pooky, qu'on qualifiera de chef de la meute.

On a déjà salué par ici la capacité, pour ne pas dire la facilité de ce métamorphe frappé de bougeotte à trousser des chansons qui dérouillent l'âme. Que ce soit en format rockissime ou lorsque Forest (petit frangin des Uncommonmenfrommars) s'était essayé en solo à l'exercice acoustique, désossant ainsi son songwriting pour qu'on en voit les plus belles lignes.

Avec Supermunk et son album bourré de tubes électriques et mélodiques (Ouh, My Darling, wow), le chanteur-bassiste américano-ardéchois prouve qu'il est la forme de vie la plus proche de ce côté-ci de l'Atlantique d'un autre moine-soldat, une énigmatique créature connue par les spécialistes (qui l'appellent parfois Sebadoh ou Sentridoh) sous le nom de Lou Barlow.

Supermunk + Little Box
Au Trokson le mercredi 7 septembre


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