Nola Circus

de Luc Annest (Fr-E-U, 1h25) avec Jessica Morali, Martin Bradford, Kamille McCuin…


Lorsque l'on s'inspire du Spike Lee militant (époque Nola Darling / Do The Right Thing / Jungle Fever) et du bavard Tarantino (période Pulp Fiction / Jackie Brown), on n'affiche pas d'emblée une originalité ébouriffante. Mais Luc Annest se moque sans doute d'être reconnu pour son imagination : fabriquer une copie pâlichonne de ses devanciers — un “hommage”, sans doute — semble le satisfaire.

Si son histoire ubuesque de coiffeur érudit vivant une passion cachée avec une bombe sensuelle — loin des yeux de son demi-frère maladivement jaloux et furieusement violent — dans une Nouvelle-Orléans parodique peuplée de pieds-nickelés ne lésinant pas sur les grimaces ahuries, sent le réchauffé, au moins peut-il se prévaloir d'une force de persuasion peu commune.

Ou d'une expertise absolue dans le domaine de la défiscalisation : il a en effet convaincu une tripotée de sportifs de haut niveau (Bacary Sagna, Louis Saha, Nicolas Batum, Boris Diaw…) de coproduire son film. Du fait de l'abondance de gros mots, flingues et p'tites pépées, ce n'est pas déplaisant à regarder. Un peu comme une exposition de copies de tableaux.


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