Le Périscope ou la grande famille du jazz

Au Périscope, durant les vacances, les kids aussi ont leur place : zoom sur l'un de ces lieux de culture ayant infusé sa programmation d'effluves family friendly.


Cela fait neuf ans que le Périscope instille dans nos oreilles nécessiteuses des vapeurs de jazz plus ou moins improvisé, de hip-hop mutant, d'électro vrillée et autres chouettes bizarreries. Un haut lieu des ondes expérimentales intercalé entre gare de Perrache, cours Charlemagne et faculté catholique qui, à chaque salve, accueille entre 100 (assises) et 200 (debouts) âmes. En somme, des esthétiques censées passer au dessus du seuil de tolérance d'un public non averti, juvénile ou, encore pire, les deux.

Pourtant, en parallèle à ce fourmillement sonique, s'est développée une offre jeune public qui réapparaît comme par enchantement (pour les parents) à chaque session de vacances scolaires. « Nous nous efforçons de toujours leur préparer des événements qui soient en résonance avec la programmation adulte » lance Pierre Dugelay, directeur du Périscope et responsable de la programmation. Et ceci « quelle que soit la proposition artistique : de la séance d'écoute sur vinyles, de la lecture de contes, des sets DJ où toute la famille peut danser à 15 heures l'après-midi, du théâtre, des balances commentées par notre régisseur général » ajoute Alice Rouffineau, attachée aux relations publiques, à la médiation culturelle et fervente défenseur du programme pour les minots.

Justement, la Toussaint dans tout ça ? Le lundi 31 octobre, le jeune public (à partir de 7 ans) pourra participer à un atelier participatif d'expérimentations sonores concocté par l'association Kogumi. Un trio de luthiers à tendance électronique viendra sensibiliser les chicos à la fabrication d'instruments, à leur manipulation. Une initiation ludique, fun et bon enfant à la musique acousmatique. On adore.

Le Périscope — en collaboration avec le festival de cinéma Les Toiles des Mômes — accueillera le mercredi 2 novembre un ciné-concert de la compagnie Les Lézards Dorés en hommage au plus éternel des amuseurs : Charlie Chaplin (à partir de 5 ans). Deux courts-métrages du maître seront ambiancés à grand renfort de piano et de beatbox. Chacune de ces sessions sera suivie d'un goûter offert par la maison. Le tarif d'inscription ? Modique : 5€. Attention, les lieux peuvent accueillir 70 enfants dans un format théâtre et 25 dans le cadre d'ateliers DIY. Soyez sur le coup.

Son premier concert

Les enfants seront servis. Mais ceux qui se sentent de moins en moins bambins, de plus en plus adolescents et veulent suivre papa-maman en concert, ont-ils leur place dans la programmation dite "adulte" ? « Clairement » assure Pierre Dugelay. « On peut amener son enfant de 10 ans voir un spectacle pendant les vacances ou le samedi. Nous disposons d'une politique de protection auditive et il ne faut pas hésiter à nous contacter pour demander la limite d'âge. »

Le directeur conseille aux familles d'aller jeter une oreille le vendredi 28 octobre au concert du chanteur-performer palestinien Tamer Abu Ghazaleh, fer de lance de la nouvelle scène culturelle du monde arabe.

À voir également le vendredi 11 novembre le Tribute To An Imaginary Folk Band de Bedmakers, une façon virtuose de faire découvrir aux enfants la rugosité du blues, la magie du folk irlandais et de l'improvisation musicale. Attenant à la salle de concert, le "Péri" dispose d'un café culturel où les dimanches (gratuits) sont consacrés à la poésie contemporaine (à partir de 10 ans).

Le Périscope
13 rue Delandine, 2e
04 78 38 89 29


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