Tanna

de Bentley Dean & Martin Butler (Van-Aus, 1h44) avec Mungau Dain, Marie Wawa, Marceline Rofit…


Le vent de la colère souffle dans les tribus de Tanna, sur deux d'entre elles notamment, en guerre depuis des lustres. Pour sceller la paix, les chefs décident d'unir la nubile Wawa à un guerrier adverse. Mais Dain, épris de Wawa, ne l'entend pas ainsi…

Ce premier film issu des Vanuatu a beau avoir été écrit et tourné avec de parfaits débutants ignorant tout du cinéma, il n'a rien d'une curiosité exotique ni d'un document ethnographique déguisé en fiction : malicieux, épique et tragique, il captive de bout en bout. Inspiré d'un fait divers survenu sur l'île voilà une trentaine d'années ayant chamboulé de séculaires coutumes tribales, il rappelle à bien des égards l'éternelle (et universelle) malédiction de Roméo et Juliette.

À ceux qui s'étonneront de la rigidité des codes encadrant la vie sur Tanna ou de leur caractère rétrograde, on opposera la représentation de la secte ayant élu domicile sur les côtes de l'île : ces charmants illuminés brindezingues sont censés être des chrétiens. Alors la paille, la poutre, hein…


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"Le Petit locataire" : un dernier pour la route