235th Barber Street, plus qu'un barbier, un lieu de vie

Le fameux barber shop chouchou des parisiens Thomas N'Gijol et Issa Doumbia vient d'ouvrir ses portes à Lyon avec un objectif : l'ouvrir au plus grand nombre. Ambiance ricaine assurée (et assumée).


Ce barber shop dédié aux hommes et femmes aux cheveux courts est un ovni dans le petit monde des salons de coiffure lyonnais, dont la tendance est plutôt à la discrétion (dans un appartement, séparation des clients, déco épurée, musique douce).

Au 235th Barber Street, on ose. La devanture est composée de deux immenses baies vitrées où l'on voit absolument tout : des murs colorés, un colossal pilier bleu, blanc et rouge, des fauteuils de barbier rouge pétant (et confortables), des coiffeurs et barbiers stylés qui sourient, un billard imposant, un canapé bien rebondi, un bar et des chaises hautes où déguster du snacking et des cupcakes maison et un coin cosy pour jouer à la PlayStation en attendant son tour.

« En voyageant aux États-Unis, nous avons adoré l'atmosphère chaleureuse et pleine de vie des barber shops que nous ne retrouvions pas toujours en Europe. Nous avions envie de créer un lieu de vie, du lien entre les clients et les barbiers, d'entendre les clients rigoler entre eux autour d'une partie de billard, qu'ils se croient ailleurs que dans un salon de coiffure classique à feuilleter des magazines du mois dernier » sourit Sofiane Yanina, l'un des fondateurs. Le tout à prix accessible (comptez 10 € la barbe, 20 € la coupe simple, 25 € la coupe + barbe) et sans rendez-vous.

Rihanna ou Bowie, choisis ton style

Si la forme attire l'œil, le fond n'est pas pour nous déplaire. Les quatre barbiers et coiffeurs (Elsi, JP, Alem et Chris) maîtrisent l'art des ciseaux, de la tondeuse, du rasoir et de l'épilation au fil (pratique pour le duvet persistant de monsieur entre les sourcils). Les barbus, hipsters, normcores et autres néo-beatniks défilent pour faire rectifier leur barbe, oser le sidecut (coupe qui comprend une partie rasée sur le côté, comme Rihanna ou Pink),  le fade haircut ou l'undercut (coupe courte sur les côtés avec du volume et de la longueur sur le crâne comme David Bowie fin des années 80 ou Justin Timberlake et David Beckham aujourd'hui), demander une coupe classique (oui, c'est possible) ou encore tester un hair tattoo. C'est d'ailleurs le cas du footballeur stéphanois Pierre-Yves Polomat, tout juste venu se faire dessiner à la tondeuse une plume sur le côté gauche du crâne.

Mais attention : le salon n'est pas dédié uniquement aux coiffures afro. « Quand on surfe sur Internet, on pense immédiatement que le salon ne coiffe que les cheveux afro et ne réalise que des coupes design. Je souhaite déconstruire cette image. Cheveux africains, européens ou asiatiques, coupe classique ou originale, peu importe : nous souhaitons faire de ce nouveau barber shop un lieu accessible à tous les styles. Les immenses baies vitrées sont laissées pour permettre à tous de voir la diversité du salon et la bonne ambiance qui y règne. »

Le concept semble prendre : les enfants des clients font une partie de billard, le milieu de terrain de l'OL Jordan Ferri finit de se faire coiffer, le salon ne désemplit pas. Condition : vos esgourdes doivent apprécier le hip-hop US, unique style musical du lieu.

235th Barber Street
227 avenue Berthelot, 8e
09 51 79 40 83


<< article précédent
Un monument du théâtre immersif