De la nostalgie, aux Boulistes

Frédéric d'Ambrosio vient de reprendre un restaurant de la place Tabareau pour en faire un bistrot relooké vieille France. Pour un bon bourguignon, une daube de joue de bœuf ou une salade de lentilles-cervelas, c'est par là !


Les Boulistes, c'est le nouveau restaurant du chef du très recommandable Balthaz'art (au sommet de la Grande-Côte) ; ouvert sur une place à gravillons de la Croix-Rousse, remplaçant la Coquette dont il a fait valser les nappes blanches et les fauteuils pour créer un bistrot tout neuf. Tout neuf, mais décoré "nostalgie" : de vieux pots, bouts de ficelles, assiettes dépareillées (en faïence de Salins), une grande balance Berkel et des publicités anciennes (Chocolat Idéal, Cinzano) ; le tout chiné sur Ebay ou aux Puces du Canal.

Une collection arrachée au passé (on couvre ici une bonne moitié du XXe siècle) et qui, aidée par les murs sépias, le papier-peint à grosses fleurs, et Johnny dans les enceintes, joue bien son rôle : donner l'illusion que ce bistrot a toujours été là.

L'assiette est dans le ton : du déjà-goûté, mais bien pensé et dépoussiéré. Au déjeuner (le menu change régulièrement), on commence par un avocat-crevette (le fruit coupé finement avec des oignons rouges et assaisonné au citron vert), on poursuit par un bœuf bourguignon (et riz pilaf présenté à part, en plat en fonte). On finit par un peu de fromage, tiré du garde-manger grillagé, une part de tarte tatin extraite de la cloche de verre, ou un paris-brest old school venu du 5e (de la pâtisserie David.R).

À la carte, d'autres plats canailles : œuf meurette, salade de lentilles et cervelas, saucisson chaud ou cabillaud à la grenobloise. Qui s'arrosent comme il se doit d'un bon verre de beaujolpif (rouge ou blanc des Terres Dorées à 3, 50€).

Les Boulistes
9 place Tabareau, 4e
Du mardi au samedi de midi à 13h45 et de 19h30 à 21h45


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