"Baby Phone" : cent peurs et cent reproches


Compositeur au chômage, Ben n'a pas le choix : au cours d'un dîner de famille, il doit convaincre une chanteuse à succès de signer sur son prochain disque. Mais l'adultère et les mensonges de ses proches se mêleront à la fête. Pour le meilleur et pour le pire.

Adapté d'un court-métrage éponyme, difficile de saisir l'intention derrière ce huis-clos poussif. À force de vouloir être comique et grave sans jamais trancher, la gêne se dégage malgré elle, non pas du dîner mais de l'œuvre globale. Pris en otage et toujours exclu, le spectateur se demande s'il assiste à une version cheap de Carnage ou ratée d'Un air de famille.

Même si les acteurs font le job (Anne Marivin en tête), Olivier Casas déploie une réalisation plate, au montage hasardeux qui achève sa laideur visuelle. Garni d'un scénario sans âme bourré de dialogues surécrits, ce repas indigeste peut s'éviter sans regret.

Baby Phone
De Olivier Casas (Fr, 1h25) avec Medi Sadoun, Anne Marivin, Pascal Demolon…


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Olivier Casas & Anne Marivin : « Il fallait entrer dans la gêne et la psychologie des personnages. »​