Un nouveau parc nommé Zénith

Ce jardin-là n'existe pas encore. Mais fin décembre, ce sera le dernier-né des espaces verts lyonnais. Prenant racine dans l'ex friche RVI, le parc Zénith sera un savant mélange d'installations pour répondre aux besoins toujours spécifiques des visiteurs.


Les travaux ont tout juste commencé, après que les habitants aient voté cet automne pour le nom de ce parc : Zénith (en référence au passé industriel du site, puisque le carburateur Zénith a été créé dans les anciennes usines Rochet-Schneider). Un nom préféré à celui de Juste Feuillat, ancien président du conseil général du Rhône au XIXe siècle, qui a pourtant œuvré en faveur de la formation des jeunes et des apprentis qui sont présents sur ce terrain de 8000 m² via la SEPR (Société d'Enseignement Professionnel du Rhône).

Autre établissement installé ici : l'EColhCité (regroupement de la prestigieuse école Émile Cohl et de l'entreprise Cité Création), de quoi faire de ce lieu un « parc de campus » comme le dit Magali Rogel, responsable du pôle aménagement des paysages urbains à la Ville de Lyon, avec des flux très différents de visiteurs et des équipements idoines.

Défricher

À l'ouest se trouvera une aire de jeu pour les petits, un potager, un verger et un espace d'animation de plein air. À l'est, une succession de jardins d'agréments (arbustes...). Tous les publics devraient s'y retrouver et cohabiter intelligemment. Une chose est sûre : pas de dispositif "anti-sieste" avec des bancs où il serait impossible de s'allonger comme dans certains espaces publics. « Le but, dans les parcs, est d'avoir les assises les plus confortables possibles, des consultations sont faites quant aux envies d'avoir un dossier, des chaises, des bancs... »  selon Magali Rogel. La pelouse n'est pas interdite, bien qu'il faille la protéger aussi : « si une pelouse est très fréquentée, il faut l'arroser, sinon elle s'enracine mal. » Celle des berges du Rhône a, dit-elle, « un taux d'usure hallucinant. »

Enfin, quid des grills ? S'il n'y en a pas à Lyon - comme dans la majeure partie des autres villes françaises – c'est en raison du fait que là où cela a été testé, « on s'est aperçu que les gens se servaient des branches des arbres pour faire du feu ! » Selon elle, « c'est viable dans des espaces suffisamment grands, pour qu'il n'y ait pas de pression forte sur les plantations alentours. » Miribel-Jonage, par exemple. Il n'y aura pas de gardien ou de police de square qui, par ailleurs, ne sont pas assermentés pour établir un PV. Tout sera donc question de culture et d'auto-discipline. N'est pas Allemand ou Britannique qui veut !


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