C'est beau la vie quand on y pense

de et avec Gérard Jugnot (Fr, 1h35) avec également François Deblock, Isabelle Mergault…


Dans l'espoir de le canaliser, un Breton dépressif prend sous son aile le jeune homme foutraque s'étant fait greffer le cœur de son fils brutalement décédé. Une seconde chance pour les deux.

Brave type un brin râleur, bons sentiments comme s'il en crachinait, entraide… Jugnot s'échine à retrouver la martingale de ses succès passés, en vain. Le ressort paraît distendu, et l'écriture mécanique avec des effets grossiers. Quant à la réalisation, elle est à l'avenant, tout juste dynamisée par un modeste gag récurrent impliquant son propre fils.

Mais si ce morne buddy movie est à la comédie ce que Réparer les vivants était au drame (une occasion gâchée de rendre ordinaire par le cinéma la question de la greffe ; mieux vaut revoir Les Mains d'Orlac), il le doit aussi à l'interprétation médiocre du jeune François Deblock, tristement faux. Un néo Pierre Niney de plus, promenant sa silhouette d'étourneau apeuré et récitant des répliques hors d'âge. C'était bien Scout toujours, quand on y pense…


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