La Colère d'un homme patient

de Raúl Arévalo (Esp, int.- 12 ans, 1h32) avec Antonio de la Torre, Luis Callejo, Ruth Diaz…


Huit ans après un braquage musclé qui s'est mal terminé pour les victimes comme les malfaiteurs, un étrange bonhomme taiseux se rapproche du gang à l'origine des faits. Son but : la vengeance.

Raúl Arévalo ouvre son film sur une prometteuse séquence d'ouverture, au spectaculaire duquel il est difficile d'être insensible. Las ! La suite ne sera pas du même tonneau, marquée par un rythme un tantinet poussif, malgré les efforts ou effets pour le muscler (inserts de cartons-chapitres durant la première demi-heure, violence stridulante…) afin de maintenir une tension en accord avec le sujet.

Un sujet qui constitue un problème majeur pour ce thriller moralement discutable : il s'agit tout de même d'une charlesbronsonnerie contemporaine vantant froidement, sans la moindre distance, le principe de l'auto-justice. Ajoutons que l'intrigue, par trop rectiligne, ne réserve aucune surprise dans son dénouement.

Malgré cette brutalité générale, La Colère… a bénéficié en Espagne d'un accueil des plus favorables, conquérant les Goya des meilleurs film, acteur et jeune réalisateur. Va falloir se calmer.


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