Chaque année, le Musée Dini présente une exposition thématique rassemblant plusieurs artistes contemporains de la région. Cette nouvelle édition est consacrée aux '"vagabondages", errances tant physiques dans le paysage que psychiques dans l'imaginaire ou le rêve... On y découvre de très belles œuvres signées Marc Desgrandchamps, Jacques Truphémus, Jacques Monory, Max Schoendorff, Djamel Tatah, Carole Benzaken...
Marqué par la Première guerre mondiale, critique vis-à-vis du progrès industriel et technologique, proche des surréalistes, le peintre Pierre De Maria (1896-1984) a développé une œuvre atypique et méconnue, entremêlant dans ses figures fantastiques : machines, animaux et formes humaines... La galerie Descours lui consacre une petite rétrospective passionnante.
Pour prolonger la très belle exposition monographique Ann Veronica Janssens à l'Institut d'Art Contemporain (jusqu'au 7 mai), nous vous conseillons de vous rendre à La BF15. Les artistes Meris Angioletti et Flora Moscovici s'appuient sur la qualité de la lumière du centre d'art. La première déploie une sorte de partition plastique entremêlant plans colorés, textes et pièce sonore (Thema de Berio) ; la seconde crée un environnement pictural sur les cimaises de la BF15, partant du gris du sol jusqu'à l'incandescence de la lumière solaire.
L'Agence du doute (collectif artistique) et l'artiste lyonnaise Laurence Cathala s'emparent d'une nouvelle de l'écrivain Stefan Zweig, Le Bouquiniste Mendel, pour en donner une relecture plurivoque et éclatée à l'URDLA, en fragments de textes et en "images"... Des images piochées notamment parmi les collections d'estampes de l'URDLA et signées par des artistes comme Rémy Jacquier, Alex Chevalier, Jean-Luc Parant, Georges Adilon, Sarah Tritz...
Peintre au trait puissant et moderne, mais moins connu que ses amis impressionnistes, Henri Fantin-Latour (1836-1904) fait l'objet d'une grande rétrospective dans sa ville natale, Grenoble. On y découvre ses superbes compositions florales ou ses représentations plus mythologiques et imaginaires des dernières années de sa carrière. Mais encore et surtout ses scènes d'intérieur intimistes où l'espace suggéré plus que représenté se resserre autour de quelques personnages à la présence aussi austère qu'intense.