Terminator 2


Si la perspective de dominer la ville par un beau soir d'été vous a toujours tenté·e (mais que vous n'avez aucune ambition politique) ; si le Los Angeles brindezingue et/ou anxiogène de la fin du siècle dernier vous fascine, alors vous risquez fort de faire du Sucre votre spot ce dimanche et les suivants jusqu'au 3 septembre. Le club toit-émoi de la Confluence a confié ses clefs aux nostalgeeks pop culture de Rockyrama, lesquels ont fouillé dans leur vidéo-DVD-thèque.

Résultat ? Un kaléidoscope plutôt représentatif de la cité californienne, forcément incomplet, mais il faut en garder sous la pédale pour une prochaine fois. Du barré d'anthologie (The Big Lebovski) et du polar nocturne pré-Uber (Collateral), du « Yippee-ki-yay, pauvre con ! » (Die Hard) et du Snake (Escape from L.A.), des mecs en queer (Husler White) et des grosses balloches (Les Blancs ne savent pas sauter). Mais aussi Sarah Connor avec Terminator 2 (1991) pour ouvrir les hostilités.

Comme à son habitude, le “perfectionneur” autant que perfectionniste James Cameron reprend pour les améliorer des concepts techniques ou narratifs préexistants… qu'il emprunte ici à deux de ses films précédents. Terminator (1984) pour la trame, bien nettoyée, poussée à un degré de subtilité supérieur ; et le morphing qu'il avait développé pour Abyss (1989). La fusion opère autour de ce grand opéra apocalyptique, débordant de métal liquide et paradoxes temporels, bercés par les tendres ritournelles de Guns N' Roses.

Un quart de siècle plus tard, on ne sait trop quoi penser en le revoyant : qu'il n'a pas formellement vieilli, que Schwarzenegger depuis est devenu gouverneur de Californie, républicain, écologiste et s'oppose à un président de son camp, ou bien que Cameron a peut-être vu juste quant à l'évolution de l'Humanité. Tout à coup, on a comme un frisson en plein été, non ?

Terminator 2
Au Sucre le dimanche 2 juillet


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