L'Asiatique, le mystique et le caustique

Un mois et demi avant l'ouverture de sa 9e édition, le Festival Lumière présente un solide avant-goût de sa programmation à l'Institut homonyme. Mais pas que.


Révision générale. Par le passé, l'Institut Lumière a déjà anticipé un Festival en programmant dès septembre des films de (ou avec) son Prix Lumière. Mais c'était surtout parce qu'ils ne figuraient pas dans le tableau final des projections. 2017 semble opérer un changement radical en proposant rien moins que cinq longs-métrages de Wong Kar-wai (soit la moitié de son œuvre) et deux conférences pour se remettre dans le bain. Des films de la première partie de sa carrière, scandant les années 1990 (de Nos années sauvages à Happy Together), qui l'ont inscrit avec insistance comme figure originale d'un renouveau du cinéma asiatique — et en définitive, mondial. Cette mise en bouche délestera les salles bondées durant la semaine festive, encourageant le public à découvrir des productions plus rares.

Pour accompagner ces flamboyants zakouskis, deux comètes dont les univers sont aussi opposés que l'influence sur leurs confrères et consœurs considérable : un hommage à Andreï Tarkovski, avec la reprise de la rétrospective de la Cinémathèque (voir encadré) et une intégrale Jean Vigo, permise par la restauration de sa trop brève œuvre par la Gaumont. Un trio gagnant.

Soirées de présentation du festival Lumière
À l'Institut Lumière les 7, 9 et 12 septembre


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Les films de la rentrée : comme une faim de 2017