Du côté des festivals


Bien sûr, il y a du théâtre toute l'année. Et partout, dans cette agglo foisonnante : l'opération Balises le rappelle (une place achetée / une place offerte pour 70 spectacles ciblés dans 45 salles). Mais les festivals,  temps forts, aimantent à ce qui parfois manque.

L'indispensable Sens Interdits, à ses débuts adossé aux Célestins et aujourd'hui autonome, va vivre sa 5e édition grâce à la volonté de son inénarrable directeur Patrick Penot, nettement moins par celles des pouvoirs publics si timides. Dans cette grande cité de culture,  le théâtre international est si absent que ce festival semble devenu la seule réponse à ce vide : « urgence et nécessité » est-il annoncé d'emblée, pour ces spectacles qui disent comment se porte l'art et la vie là-bas, en Lituanie, en Russie, au Rwanda, en Grèce ou en Bolivie. Nous y reviendrons largement tant depuis sa création ce moment est une ouverture sur le monde, réaffirmant une altérité face à l'autre et une croyance absolue en la puissance de cet art.

Autres événements marquants installés à force de s'être déployés avec pertinence sur leurs précédentes éditions : Micro-mondes (chapeauté par le TNG, du 14 au 25 novembre) laissera place aux formes immersives de théâtres, à travers le récit et le son, l'occasion de redécouvrir la création la plus aboutie parce que jusqu'auboutiste de Joris Mathieu : Artefact, pièce sans comédien.

En fin de saison, UtoPistes (du 31 mai au 9 juin) est là pour nous rappeler que le cirque est tout sauf un divertissement pour occuper les enfants. La programmation sera dévoilée cet hiver.


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Guache : « L’art urbain est un miroir des villes qui l’accueillent »