Une fois n'est pas coutume, c'est un batteur qui fait office de leader : Lars Ulrich fonde Metallica, à la base pour jammer dans l'esprit Iron Maiden, en compagnie du chanteur et guitariste James Hetfield, du côté de Los Angeles.
Premier titre de Metallica, Hit the Lights, sur la compilation Metal Massacre, cooptée par le label manager Brian Slagel qui dirige Metal Blade Records.
Dave Mustaine est viré (drogue, violence, tout ça), remplacé par Kirk Hammett : du coup, le guitariste soliste part fonder Megadeth. Comme quoi c'était une bonne idée de le virer, il avait déjà tout donné, composant quelques titres du premier album, tel The Four Horsemen. Il avait rejoint le groupe grâce à la seconde petite annonce passée par Ulrich dans le magazine The Recycler.
Kill 'Em All, premier album. Joli titre.
Master of Puppets, troisième album, disque d'or dès novembre : le titre éponyme est anti-drogue, Dave Mustaine aurait pris une cuite après l'avoir entendu (information non vérifiée).
Survint le drame, inhérent à toute formation rock qui se respecte (juste après les histoires de came) : le bassiste Cliff Burton décède dans un accident du bus qui part en tonneaux, pendant une tournée en Suède.
James Hetfield se casse le poignet, concert au Saturday Night Live annulé. C'est la deuxième fois, encore en faisant du skate. Quelle idée aussi pour un guitariste.
Gros succès pour ...And Justice for All, album sur lequel le nouveau bassiste voit ses parties de basses sous mixées : Jason Newsted (ex Flotsam & Jetsam) est officiellement nommé souffre douleur du groupe, après avoir été intronisé au wasabi lors de ses débuts.
The Black Album coûte un million de dollars. Mais rapporte bien plus. Si vous ne devez posséder qu'un seul disque de metal, c'est celui-ci (bon ok, avec un Motorhead aussi).
Il ne faut pas jouer avec les feux d'artifice, c'est bien connu. Résultat : James Hetfield est brûlé au troisième degré sur plusieurs parties du corps suite au disfonctionnement d'engins pyrotechniques pendant un concert à Montréal. C'est guère plus pratique que le poignet cassé pour jouer de la guitare.
Metallica se coupe les cheveux. Aucun lien avec l'information précédente.
Hommage aux grands anciens, style Black Sabbath et Killing Joke, sur un album de covers nommé Garage Inc.
Ah, un autre cliché hard rock : le traditionnel concert avec un orchestre symphonique, initié ici par Michael Kamen (les soundtracks de Brazil, Highlander et autres, c'est lui) et son San Francisco Symphony. On préfère remettre Kill 'Em All sur la platine.
Bagarre contre Napster, début d'un nouveau monde : le MP3 n'a pas peur du hard rock. Ni de personne. Procès à rallonge. Mais c'est bien le MP3 qui gagnera, loin des tribunaux.
Ah, tiens, Jason Newsted en a marre et quitte le groupe.
Le percutant Rick Rubin (Def Jam, oh oui !) produit Death Magnetic, neuvième album studio.
Grosse surprise : Lou Reed, le taciturne maître du rock SM, précurseur du punk, meneur grincheux du Velvet Underground, enregistre avec Metallica. L'album s'appelle Lulu, et on comprend pas tout quand on l'écoute : était-ce vraiment nécessaire ?
Rachète tous les droits de ses disques précédents et fonde son propre label, Blackened Recordings. Ce qui n'est pas un détail : aux USA, depuis 1991, Metallica est le troisième plus gros vendeur derrière la star country Garth Brooks et The Beatles, rien que ça ! (La rédaction de Hétéroclite me demande pour Céline : non, Céline Dion vend deux millions d'albums en moins que les Californiens).
Concert en Antarctique. Metallica aura donc visité tous les continents. Prem's.
Sortie d'un live enregistré au Bataclan, en réaction à l'attentat ayant touché la salle parisienne où ils avaient joué en 2003 : Liberté, égalité, fraternité, Metallica !. Les recettes sont reversées à une association d'aide aux victimes. Classe.
Metallica joue à Lyon, capitale du rock (y'a longtemps, quand Alain Maneval faisait encore de la TV).
Metallica
À la Halle Tony Garnier le mardi 12 septembre