Pour rire, suivez la femme

Tour d'horizon des grands et petits noms du rire s'arrêtant en ville ces prochains mois.


C'est l'Espace Gerson, solide comme un roc, qui lance classiquement la saison humoristique par son festival à peine ébranlé par la concurrence : la cinquième édition est sur les rails, du 25 au 30 septembre, parrainée par Jacques Chambon qui ouvre le festival le lundi 25 et le mardi 26, avec La Vie est une fête. Humour noir, of course, au fil de notre existence remixée de bout en bout par ce maître de l'écriture humoristique.

Les trois jours suivants, nous serons toujours dans la petite salle de la place Gerson pour assister aux plateaux découverte (neuf artistes, dont Anaïs Tampère, Hassen, Biscotte,  Mélodie Fontaine...) qui vont concourir pour différents prix et la possibilité d'ouvrir le samedi, au Radiant-Bellevue, pour Alex Vizorek qui assure la clôture du festival. C'est belge, et ça parle même de Henri Bergson. Le philosophe, oui. Autre date du côté de Caluire, la veille : Max Bird et Alex Ramires.

La suite du semestre à Gerson est foisonnante, et l'on note le retour de L'Ascension, la pièce conçue par Antoine Demor et Victor Rossi, partis enquêter réellement auprès de politiques pour écrire ce parcours de deux énarques avides de pouvoir et de succès électoraux : subtil et réjouissant (les mardis, du 7 novembre au 26 décembre). Manuel Pratt est toujours là, il s'en réjouit et s'en moque, intitulant son spectacle Respire encore... et ses fans lyonnais s'en réjouissent : rendez-vous à Gerson du 29 novembre au 2 décembre. Sont aussi annoncés Fabrice Éboué pour son retour après deux ans de silence (du 12 au 14 décembre), Alexandra Bialy (du 18 au 21 octobre), Denis Maréchal (du 11 au 14 octobre)... 

Girl power !

À l'Improvidence, royaume de l'impro comme son nom l'indique, les cartes blanches sont à suivre, en particulier celle de Selena Hernandez, incontournable sur les planches de Lyon et du lointain (du 20 au 22 septembre). Suivront sur le même principe Thierry Bilisko, John-John Mossoux, Julie Gallibert, Yann Berriet, Jeanne Chartier... 

Au Boui Boui, les filles ont pris le pouvoir : toujours Lisa Chevalier et son Trop conne, trop conne, jusqu'au 30 septembre. Surtout, surtout, la révélation de l'an dernier Thaïs fait son retour et sera programmée jusqu'en décembre : on a déjà dit tout le bien que l'on pensait de son Hymne à la joie. Dans la même veine, nous ne bouderons pas notre plaisir de revoir Clémence de Villeneuve programmée elle aussi jusqu'en décembre, succès oblige. Ces deux spectacles étant assurément parmi les premiers à réserver si vous ne les avez pas encore vus ! On guettera aussi Jacques-Henri Nader dès le 9 octobre et Olivia Moubri, prévue en janvier.

Du côté de la Bourse

Du côté des grosses machines du rire, outre ce qui va se passer du côté du Radiant et du Toboggan (lire page 4), la Bourse du Travail s'apprête à accueillir Kyan Khojandi le 24 novembre, soit la dernière star de l'humour à être sortie de la fabrique à comiques que fut Canal Plus avant d'être transformée en ruine délètère par Vincent Bolloré. Khojandi, c'est l'homme de la mini-série Bref, merveille de concision épatante. Le Comte de Bouderbala fait une halte au même endroit le 11 novembre, comme les moints rafraîchissants Dany Boon (17 novembre) ou Anthony Kavanagh (le 18 janvier). Christophe Alévêque est attendu au même endroit le 18 novembre, avant Ahmed Sylla (le 17 décembre) et surtout la pétillante Nora Hamzawi (le 26 janvier). Si vous voulez rire cette année, suivez les femmes : là est le talent.


<< article précédent
Se souvenir de Karen Dalton