Le Farmer en lumière


Il se trame quelque chose au Farmer depuis le début du printemps : après quelques mois de travaux, une programmation musicale de rock indépendant, à mille lieux de l'ancienne scène, est parvenue à nos oreilles. Il y a bien du changement et il s'appelle Pierre : c'est le nouveau propriétaire. Barbe et casquette vissée sur la tête, Pierre est souriant et dispo alors qu'un concert se prépare et qu'on arrive à l'improviste : "c'est important pour moi de prendre le temps de parler aux gens, j'ai pas envie de me contenter de servir des bières à la chaîne."

C'est sa première en tant que barman (il bossait dans l'édition avant) mais pas au Farmer : il fait partie de la famille du lieu, c'est son QG depuis une décennie. Quand la patronne et amie décide de vendre, il décide donc de racheter. Avec le projet de proposer des concerts différents tout en gardant l'héritage du lieu, mélanger le nouveau public avec les habitués. Pas seulement faire du débit de boisson mais être un lieu de contre-culture “développer des choses hors de la norme de la société, mettre en avant des cultures alternatives”. Et surtout “montrer qu'on peut le faire et le faire bien”. Plusieurs mois de travaux ont été requis pour faire insonoriser le bar “on tenait à faire les choses bien et ça a marché : j'ai encore croisé la voisine du dessus, elle n'entend rien!” Idem pour les normes handicapées et la sécurité incendie.

Côté programmation, Pierre a confié la scène à Nicolas Sonnier, de l'agence Ziker. Ils ont une sensibilité rock éclectique, orientée blues, garage, stoner, punk mais proposent aussi quelques dates hip hop ou flamenco. Plus tard, des conférences et du théâtre investiront la scène : une pièce inspirée des neuf cercles de l'Enfer de Dante est d'ores et déjà au programme. Alléchant.

Le Farmer
14 montée des Carmélites, Lyon 1er
Du mercredi au dimanche de 18h à 1h


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