Véronique Olmi en odeur de sainteté


Son histoire semble arrachée à la nuit des temps, ou à tout le moins appartenir à une époque de barbarie qu'on suppose révolue depuis des siècles. Pourtant, Joséphine Bakhita (1869-1947) est notre contemporaine. Née au Darfour où elle fut enlevée à son village, elle connut la cruauté de l'esclavage, les sévices et mutilations, avant d'arriver en Italie où, (non sans mal), la liberté lui fut rendue et où elle choisit de devenir religieuse canossienne. Son destin hors norme ne s'achèvera pas à sa mort : Jean-Paul II la canonisera en 2000, faisant d'elle la patronne du Soudan.

À la fois épique et dramatique, un tel parcours croisant deux siècles, deux continents et deux Guerres mondiales ne pouvait qu'inspirer une dramaturge et romancière. Véronique Olmi s'est donc attelée au récit de la vie de cette âme forte dans Bakhita, roman (en lice notamment pour le Goncourt, le Goncourt des lycéens, le Prix du Style, le Femina) ayant déjà décroché le Prix du roman FNAC ; c'est justement là qu'elle vient le présenter.

Véronique Olmi,  Bakhita (Albin Michel)
À la Fnac Bellecour le vendredi 29 septembre à 17h45


<< article précédent
Une Biennale à quatre dimensions