L'interprétation des rêves


Aussi rare que mystérieux, quand le groupe de vengeurs masqués crypto-dadaïsto-californien The Residents vient se montrer (ou presque) dans les environs, ce n'est pas la moitié d'un événement. Du fait, de la rareté précitée mais aussi parce que le show proposé, créé au Club Blue Note de Tokyo et baptisé In Between Dreams (titre fonctionnant comme la promesse d'un moment lynchien et même sûrement un peu plus que ça) est inédit. Pour les Residents, il s'agit de clôre une trilogie initiée en 2010 par The Talking Night et poursuivie en 2013 par Wonder of Weird.

Si le premier se rapportait à la mort et aux fantômes et le second à l'amour et au sexe, In Between Dreams explore un autre thème récurrent de la geste résidente : la notion de rêve. Avec au menu : des titres traversés par ce thème, qu'ils soient anciens (Jelly Jack, The Boneless Boy,  In my dreams at night, I hear a white hot light » ), Picnic on the Jungle (« Afterwards it's like a dream you don't remember »), The Monkey Man (« I see him when I'm dreaming, his teeth are white and bare »)), récents (l'album The Ghost of Hope) ou inédits.

Le tout entrecoupé de vidéos de célébrités racontant les leurs, de rêves : John Wayne rêvant d'être une ballerine, Mère Teresa cauchemardant un déraillement de train (sic). On croira rêver, à n'en pas douter.

The Residents
Aux Abattoirs (Bourgoin-Jaillieu) le samedi 25 novembre


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