Un chaton dans la gorge


Une « Rub a dub spleen diva », voici comment Grnd Zero qui l'accueille « hors les murs » le vendredi 15 décembre (il vous faudra trouver où) décrit CHATON, à ne pas confondre avec le poète conceptuel Anne-James Chaton, Jessie Chaton ou Vertical Chaton, ou d'ailleurs quelque chaton que ce soit.

Derrière ce nom à décourager toute recherche Google se cache un parisien à la chevelure turbulente et à la voix de miel. Du miel d'autant plus doux qu'il est délicatement auto-tuné.

Sur des rythmiques doucement électronisées, cette espèce de dub timide et cotonneux, CHATON pose des Poésies, du titre de son morceau pour l'heure le plus emblématique, qui se traînent comme des arbres morts, débordant de spleen pas toujours poli, où « l'alcool fort déborde de larmes. »

Anesthésiante autant que rassérénante, la musique de CHATON est une drôle de chose qui doit autant à l'électro-reggae, au hip-hop nouvelle génération ratiboisant les cordes vocales qu'au chant mélancolique et caressant d'un Julien Baer. Montrant, avec d'autres que quelque chose se lève dans la nouvelle nouvelle nouvelle chanson française.

Mais plutôt en mode grasse matinée. 


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