Soleil battant

de Clara & Laura Laperrousaz (Fr, 1h35) avec Ana Girardot, Clément Roussier, Agathe Bonitzer…


Un couple et ses deux petites jumelles arrive dans sa résidence au Portugal pour un séjour estival. Très vite, des tensions apparaissent entre les parents et le spectre d'un drame ressurgit : quelques années plus tôt, leur fille aînée a été victime d'un accident fatal en ces lieux…

Au vu de l'argument et de la dédicace finale, on devine que les sœurs cinéastes ont puisé dans une histoire vraisemblablement très proche de la leur pour composer ce long-métrage entrant de surcroît en étroite résonance avec un court précédent, Retenir les ciels (2013). Nul ne les blâmera d'user de l'art, en l'occurrence du cinéma, comme d'un médium cathartique.

Esthétique, l'image l'est assurément : les plans à la composition picturale tirent parti des paysages, du moindre crépuscule rougeoyant, des nuits profondes. Quant au soleil du titre, s'il ne fait pas forcément ressentir sa morsure brûlante, ses effets sur les corps et les nerfs sont palpables : les gamines infusent dans un mélange de torpeur, d'éclats de voix et de silences. Elles ne sont pas longues a découvrir le secret de leur aînée disparue.

Le duo d'autrices dirige impeccablement ses jeunes comédiennes, d'une justesse louable. Dommage que la fin du film souffre d'une précipitation d'événements dramatiques un peu outrée.


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