The Ride

de Stéphanie Gillard (Fr.-É-U., 1h26) documentaire


En hommage à leurs ancêtres Sioux massacrés à Wounded Knee, les jeunes du peuple Iakota accomplissent chaque hiver sous la conduite de leurs aînés une chevauchée de 450 km à travers le Dakota. Un rite initiatique pour perpétuer le souvenir de Sitting Bull et de leur culture…

Au-delà de la chronique d'un voyage de formation, ce documentaire raconte simplement comment les Américains natifs ont été spoliés et comment aujourd'hui leur culture serait dissoute dans le tout-venant étasunien s'ils n'avaient pris l'initiative de ce pèlerinage pacifique. Garants d'une histoire et de traditions, ils font en sorte de les préserver de l'ultra-modernité qui, insidieusement, les contamine. Lorsqu'ils communiquent entre eux, c'est toujours sans fil-qui-chante, mais désormais sans fumée : avec un téléphone portable, comme tout le monde.

Le “moment” que constitue cette équipée rituelle, précédée de la cérémonie de “décolonisation des âmes” (quel symbole !) est pour les Iakotas, si attachés à leurs noms et à la transmission orale, un monument immatériel qu'aucun colon ne pourra jamais confisquer ni abattre. Il n'y a pas de petite victoire.


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