Criminal Squad

de Christian Gudegast (E-U, 2h20) avec Gerard Butler, Pablo Schreiber, Curtis '50 Cent' Jackson…


Shérif aux méthodes musclées et non conventionnelles, Flanagan enquête sur le vol sanglant d'un fourgon de transport de fonds vide. Et tout le mène à la bande de Merrimen, qu'il suppose sur un gros coup. Mais lequel ? Pour le savoir, il travaille au corps Donnie, le maillon faible du groupe… 

De la testostérone en baril suinte de ce film de casse, où l'on suit en parallèle la préparation minutieuse d'un braquage inouï par d'anciens militaires disciplinés, et l'enquête dirigée par un Gerard Butler russellcrowisant à l'envi à la tête d'une troupe de gros bras borderline, mais assermentés. Chaque clan sait que l'autre est sur son dos ; chaque groupe essaie d'avoir un coup d'avance, en usant de ruses, chausse-trapes et autres fausses pistes. 

Si elle pétarade bien volontiers, notamment dans son finale sur autoroute embouteillée — lequel aurait supporté sans dommage une ellipse d'une dizaine de chargeurs — cette première réalisation témoigne du passé de scénariste de Christian Gudegast : l'intrigue et ses retournements réservent quelques surprises de bon aloi. Quant aux personnages, au-delà des gimmicks caricaturaux, ils s'inscrivent tous dans cette zone grise où bien et mal ne veulent plus dire grand chose : les truands ayant des vies plus rangées que les flics et davantage “d'éthique professionnelle”, la confrontation entre les deux mondes ne peut être que captivante. Criminal Squad ne renouvelle pas le genre, mais flirte par instants avec les ambiances de Michael Mann ou Bryan Singer. Pas les pires fréquentations…


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