Fourvière veut son label

Face à l'augmentation du tourisme (2 à 3 millions de visiteurs par an), les acteurs de la "colline qui prie" ont formulé, en chœur avec la Ville et la Métropole, leur volonté de mener à bien un projet commun de grande ampleur visant à développer le site de Fourvière.


Aménager, restaurer et mettre valeur le site dans une démarche durable et équilibrée, prenant en compte tous les acteurs : voici l'objet de cette coordination inédite, celle du Comité Grand Site de Fourvière qui sera fondé avant l'été, dans le but d'entamer la procédure de labellisation en Grand Site de France de la colline de Fourvière.

Ce label vise à promouvoir la bonne conservation et la mise en valeur des sites naturels français. Pour l'obtenir, le lieu doit répondre à des critères exigeants et posséder les caractéristiques d'un Grand Site, en termes de notoriété, de fréquentation et de protection. Il doit être en bon état et administré dans le respect de son identité. Le gestionnaire doit concilier l'accueil d'un large public, la protection du paysage et de la biodiversité. En France, seul dix-sept sites ont reçu ce label parmi lesquels le Puy de Dome, le Pont du Gard, l'Aven d'Orgnac ou la Camargue gardoise.

Pour que ce projet soit mené à bien, la colline dispose d'atouts non négligeables : la diversité des partenaires (acteurs religieux, établissements de santé et d'action sociale, enseignement public et privé, commerces, hôtels, musées...), l'offre culturelle déjà bien développée composée principalement de musées, d'établissements hôteliers et gastronomiques mais aussi d'un campus universitaire en plein développement sous l'impulsion de l'ECAM qui a investi 18 M€ pour pouvoir accueillir à terme 16 000 étudiants.

Le site dispose d'un patrimoine naturel qu'il est encore possible de valoriser, avec en projet l'extension du Parc des Hauteurs sur le cimetière de Loyasse et de larges points de vue à dégager. Un défi à relever pour la capitale des Gaules.


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Gwenael Morin, point final