Les 5 expos à voir en avril

Avec le printemps arrivent cinq expositions placées sous le signe du voyage, qu'il soit exploration intérieure ou à travers le monde, migration forcée ou échange fructueux, et même parfois tout à la fois.


Laho, Serpentine

Illustratrice protéiforme, Laho dessine, créé des affiches et des céramiques, édite des objets en papier ou en tissu… Ses dessins ultra colorés proposent une plongée onirique dans des univers peuplés de créatures transgenres. Pour cette exposition Serpentine, elle évoque un mouvement ondulé, un chemin sinueux, où l'on glisse d'un songe à l'autre, guidé par les traces du reptile, l'œil grand ouvert.

À la galerie Superposition du 19 avril au 24 mai


Giuliana Racco,  Little Interpreters

Artiste canadienne d'origine italienne, Giuliana Racco étudie les méthodes d'apprentissage des langues destinées à des apprenants allophones, plus particulièrement réfugiés et migrants. Elle mène des enquêtes, réalise des vidéos ou créé des manuels de langue. Cette première exposition personnelle en France représente la troisième étape de son projet, et a été l'occasion d'accompagner des groupes d'apprenants en langue française sur le territoire.

Au CAP Saint-Fons du 7 avril au 26 mai


Arzu Başaran, Still There

Peintre stambouliote, Arzu Başaran se nourrit de l'histoire de son pays « et de la nécessité d'initier un travail de mémoire dans une culture amnésique » selon ses propres mots. La déportation et le génocide des Arméniens de 1915 constituent le noyau de l'exposition, mais aussi la guerre civile en Syrie et le conflit Kurde en Turquie « en d'autres lieux et d'autres temps, la persécution est toujours la même. » À partir de photographies et témoignages, l'artiste ensuite dessine, tâche, noircit. Et surtout transmet.

À la galerie Regard Sud du 5 avril au 2 juin


Conversations Montréal I Lyon

Un projet d'expositions transatlantique en deux temps, d'abord à Lyon puis à Montréal, autour de deux territoires historiquement liés par de nombreuses coopérations. Initié par des commissaires des deux villes, ces conversations proposant une pluralité de médiums et un éventail d'artistes à différentes étapes de leur carrière offrent une occasion inouïe de prendre la mesure de l'art en-train-de-se-faire de part et d'autre de nos frontières.

À la BF15, Néon, Bikini, la Galerie Tator et la Factatory (ainsi que Moly-Sabata à Sablons) du 5 avril au 31 mai


Hugo Pratt, lignes d'horizons

Last but not least, un voyage immersif au coeur des territoires chers au dessinateur Hugo Pratt : le Grand Océan (Océanie), les Amazonies, les Peuples du Soleil (Amérique précolombienne, île de Pâques), l'Afrique des Masques et des guerriers, le temps des Indiens d'Amérique, le Grand Nord (canadien). Une exploration rythmée par des agrandissements des planches originales, gigantesques cases de bande-dessinée d'où s'échappent les objets ethnographiques.

Au Musée des Confluences du 7 avril au 24 mars 2019


<< article précédent
Initiales WW : petite audio-rétrospective de Wenders (Playlist)