10 concerts à voir en avril

Le Hellfest nous offre l'apéritif, l'Orchestra Baobab fait une halte aux Subsistances et le raï nous enivre dès ce soir : panorama des concerts à checker ce mois-ci.


Birth of Joy + The Wow Signal

Ce n'est pas seulement parce que Birth of Joy est capable de donner 172 concerts en un an que le groupe néerlandais est considéré avant tout comme un groupe de scène. C'est aussi et surtout parce que c'est en live que son rock psyché prend toute sa mesure échevelée.

Au Marché Gare le vendredi 6 avril


Mazalda & Sofiane Saidi

Premier album commun pour Mazalda, combo lyonnais, en compagnie du merveilleux chanteur de raï qu'est Sofiane Saidi : un orchestre de sept musiciens, avec section de cuivres, synthétiseur et rythmique au carré. "El Ndjoum", tout juste paru en mars, est une merveille à la fois totalement classique dans son expression (la voix dirige tout) et complètement imprégné de son époque, électronique et funky. Comme une plongée dans les cabarets enfumés d'Oran, où petits voyous clope au bec et dandys côtoyaient divas et prostitués, whisky à la main, au son de Cheikha Rimitti, truculente reine de la nuit dont une cover délicieuse de "Saïda" conclut cet album avec virtuosité. 

À Bizarre! le vendredi 6 avril


Barbarossa

Il faut aimer les écarts pour apprécier la drôle d'électro-folk de Barbarossa qui n'est pas sans rappeler, en plus minimaliste et plus volontiers r'n'bisant, quelques uns des travaux les plus vaporeux d'un autre barbu ; l'Américain William Fitzsimmons.

Au Sonic le samedi 7 avril


Caballero & JeanJass

Cherchez pas, c'est encore sold out. Comme tous les concerts de rap belge ces derniers mois. Caballero & JeanJass sont au Transbordeur samedi, mais si vous n'avez pas été prévoyants, il faudra se consoler avec leur émission de cuisine... Sept ans déjà que Caballero, l'ancien des Corbeaux, a croisé la route de JeanJass, issu lui de Exodarap : convergences de vue et passion commune pour la weed et le parmesan aidant, les voici claquant des tracks trap pile dans l'air du temps comme le gros hit egotrip "Sur mon nom". 

Au Transbordeur le samedi 7 avril


Frankie Goes to Pointe-à-Pitre

Emanation de Pneu, Headcases et Mr. Protector, Franky goes to Pointe-à-Pitre, chemises à fleurs sur le dos et tongs au pied, fait subir, comme son nom l'indique, les pires outrages à la musique des îles. Ce qui constitue un moyen comme un autre de payer son hommage en un mélange de math-rock, de metal et de zouk. Vas-y Francky c'est bon !

Au Périscope le vendredi 13 avril


Machine Head

Après un break scénique, les métalleux californiens reviennent gonflés à bloc et complètement sevrés, prêts à l'explosion. Ils promettent donc le feu à leurs fans et un concert de plus de 2h30 où le headbanging risque d'être contagieux. Les rendez-vous chez l'ostéo aussi.

Au Transbordeur le dimanche 15 avril


Philou Louzolo

Ce soir, au Terminal et sous l'égide de Art Feast, c'est Philou Louzolo qui s'empare des platines, leur collant une forte inclinaison africaine. Venu de Rotterdam, habitué des clubs lyonnais, il parsème ses sets d'afrobeat, house et funk pour illuminer les esprits. 

Au Terminal le samedi 21 avril


Hellfest

Non content de faire converger chaque année tous ce que le métal compte de variantes sur le site de son festival à Cisson, en Loire-Atlantique, le Hellfest en prime offre une tournée warm-up pour s'échauffer les muscles et les oreilles avant la grande-messe : ça passe cette année par le Ninkasi, sous l'égide de Sounds Like Hell avec trois groupes, dont le métal parodique de Ultra Vomit, le hard folk de Bottlenext et enfin un tribute à Pantera venu d'Espagne, Display of Power.

Au Ninkasi le mardi 24 avril


Nakhane

Prodige sud-africain, révélé en France aux Transmusicales, Nakhane a longtemps été tiraillé entre sa foi et son homosexualité. De cette tension est née une musique à fleur de peau qui donne régulièrement la chair de poule, mélange d'indie-rock, de soul, de rythmes africains, d'électro et de liturgie intime portée par une chant habité qui a des chances de venir briser le plafond de la verrière des Subsistances.

Aux Subsistances le vendredi 27 avril


Orchestra Baobab

L'emblématique orchestre de danse de l'Afrique de l'Ouest. Pour onduler collé-serré la nuit à Dakar, dans les 70's, il n'y avait rien de plus souple que l'Orchestra Baobab, qui mêlait alors rythmes cubains et traditionnels d'Afrique de l'Ouest pour fusionner les couples sur la piste de danse. En 2018, rien n'a changé : toujours aussi voluptueux, l'orchestre sénégalais !

Aux Subsistances le dimanche 29 avril


<< article précédent
The Big Lebowski : le retour du Dude