13 candidats pour la Salle Rameau

C'est lundi prochain, le 23 avril, que seront choisis les quatre dossiers (maximum) retenus pour la reprise de la Salle Rameau suite à l'appel à candidatures, le projet gagnant sera lui dévoilé à l'automne prochain à l'issue d'un second tour. Point d'étape.


Le devenir de la Salle Rameau se précise : le 23 avril seront examinés en mairie les treize dossiers de candidature déposés pour sa reprise. Quatre finalistes (ou moins) seront dévoilés, qui devront présenter alors un projet plus précis, intégrant le chiffrage et une programmation artistique. Le candidat victorieux sera désigné lors d'une nouvelle commission prévue à l'automne, du retard ayant été pris.

Le nombre de dossiers reçus témoigne de l'intérêt pour cette salle, et plus largement pour la ville, d'autant que plus d'une centaine ont été retirés à l'origine : à titre de comparaison, l'appel à projets pour le Parc Blandan n'avait attiré que trois candidats... La commission (composée du maire, d'élus et des services techniques, comme ce fût le cas pour l'église Saint-Bernard) va examiner des projets très hétérogènes, comportant beaucoup de spectacle vivant, principalement du théâtre et de la musique, d'autres se portant plus vers les arts visuels voire numériques. On sait déjà que certains dossiers, incomplets, ne répondent pas au cahier des charges initial, dont la principale composante est, rappellons-le, que ce lieu emblématique reste consacré à la culture. 

Nombre de rumeurs ont entouré les potentiels repreneurs : on sait que ce ne seront ni Thierry Frémaux, ni Jamel Debbouzze, qui n'ont pas déposé de dossier,  « c'est non, ce n'est pas d'actualité » nous a répondu l'assistante de ce dernier. Ni Victor Bosch, qui nous a expliqué clairement : « je ne crois pas en cette salle. Trop petite, trop de travaux. Tout le bâtiment doit être refait. Ce n'est pas un garçon comme moi de la culture qui peut y aller : c'est forcément un promoteur immobilier qui va le faire. Et donc, après les travaux, le loyer sera trop cher au vu de la jauge de 500 places avec les mises aux normes ! »

Steven Hearn est sur les rangs

Alors, qui ? Autant de projets locaux que venus de l'extérieur ont été déposés. Jean-Pierre Pommier, autre cador de la culture lyonnaise, a choisi d'y aller en compagnie du producteur de théâtre privé parisien Pascal Legros Production : « Il manque une salle à Lyon, ça nous intéresse. Il y a un vrai manque d'un lieu de théâtre privé. On veut avec mon ami Pascal Legros garder le caractère culturel du lieu. Ce sera essentiellement du théâtre privé (70%), du one-man-show (20%) et de la musique classique (10%). On veut faire avec l'environnement du lieu. » Autre poids-lourd local, le Ninkasi : silence radio sur le projet, mais l'on sait que le promoteur immobilier White Rock et l'agence Looking For Architecture seront les partenaires du brasseur pour une éventuelle reprise.

Aucun projet n'est porté par Arty Farty. Mais Vincent Carry apparaît à titre personnel comme conseiller artistique d'un dossier autour de la musique mené par Steven Hearn, patron de la holding Scintillo, entrepreneur culturel présent dans de multiples sphères allant du Trabendo à la Gaité Lyrique ou encore l'organisation de la Nuit Blanche 2008, le tout étant accompagné par le promoteur immobilier Compagnie de Phalsbourg. Il est à noter que Vincent Carry et Steven Hearn sont déjà associés autour du projet de l'Hôtel71 qui verra le jour en 2019.

Enfin, on sait aussi qu'un projet est porté par Frigo&co, le collectif punk arty reformé, qui envisage une "maison de la musique", avec salle de concert, un café-concert dans la salle de billard et un bar sur le rooftop et s'est associé avec le festival ardéchois Aluna et Frédéric Viallet. Réponse bientôt.


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