Action ou vérité

de Jeff Wadlow (É.-U., 1h40) avec Lucy Hale, Tyler Posey, Violett Beane…


Springbreak pour Olivia et ses potes, qui vont se soûler au Mexique. Sur place, ils suivent un étudiant dans une église abandonnée et se défient à “Action ou vérité”. Au retour, ils découvrent avec effroi qu'une malédiction les condamne à prolonger le jeu sans fin sous peine de mort…

Issue de la très prolifique maison Blumhouse Productions (Get Out, Happy Birthdeath), cette bien sympathique série B s'inscrit sans trembler dans les rails d'un cinéma de genre que les ongles des victimes de Destination finale (1, 2, 3, 4, 5) ou Urban Legend (1, 2) ont déjà largement labouré — sans parler des griffes de Freddy Krueger. Le principe ne varie pas d'un iota : les membres d'une troupe d'écervelé·e·s ayant commis individuellement et/ou collectivement une forme de sacrilège doivent subir une vengeance plus ou moins paranormale avant de périr à tour de rôle selon des protocoles rivalisant en raffinement. 

Le procédé étant relativement mécanique, et malgré les coups de théâtre coutumiers, on succomberait d'ennui s'il n'y avait pas une petite once d'originalité. Elle prend ici la forme d'un rictus particulièrement réjouissant, que les victimes arborent avant de se donner la mort — très identifiable, il a tout pour devenir un parfait gimmick et être plagié à l'envi. En bonus final, une inattendue réflexion sur la viralité numérique, qui renvoie le spectateur à sa consommation aveugle des réseaux sociaux et à sa pratique inconsciente des défis cliqués.


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