La Révolution silencieuse

de Lars Kraume (All, 1h51) avec Leonard Scheicher, Tom Gramenz, Lena Klenke…


1956, à Stalinstadt en RDA. Pour protester à leur façon contre la répression en cours à Budapest, Kurt, Theo et Lena proposent à leurs camarades de terminale de procéder à une minute de silence. L'initiative est adoptée, mais les conséquences seront redoutables…

Sur les écrans français quelques semaines après que l'on a célébré en Allemagne le 5 février dernier le Zirkeltag — date à partir de laquelle le nombre de jours depuis l'effondrement du Mur dépasse celui durant lequel il balafrait la ville — ce biopic d'anonymes porte une valeur très symbolique outre-Rhin, et purement informative ailleurs. En particulier à destination des générations nouvelles : difficile d'imaginer pour elles que les Corées actuelles correspondent à un modèle superlatif des RFA et RDA d'antan.

Pas de révélation en revanche dans la présentation des méthodes coercitives dont le régime “démocratique” pouvait user lorsqu'il s'agissait de “convaincre” une brebis dès lors qu'elle s'égarait du bon troupeau et de ses camarades : chantage, manœuvres psychologiques, intimidations…  Une sacrée bande de vilains cocos ! Après Friz Bauer, un héros allemand, Lars Kraume continue de dévider la bobine du roman national, trouvant des modèles rédempteurs à mettre en valeur dans un cadre léché. Il fait du propre avec du propre, en somme.


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