Les rêveries psychédéliques de Laho

Des couleurs éclatantes, une richesse narrative digne des rêves les plus farfelus et des motifs mystérieux : bienvenue dans l'univers onirique de Laho.


Une explosion de couleurs éclabousse les yeux. C'est vif et joyeux. Puis le regard se perd dans les motifs des illustrations. L'omniprésence du serpent, de formes sinueuses, de chemins alambiqués, donne son nom à l'exposition : Serpentine. Des mers agitées sur lesquelles flottent des escaliers en apesanteur, des monts et des volcans, des antres mystérieuses forment les paysages peuplés par des corps nus, des tétons et des fesses, des yeux et des mains, des personnages masqués. Et toujours cette saturation de couleurs acides.

Carnet de rêves

Laho nourrit ses dessins de ses rêves et cela saute aux yeux. La psyché est reine dans ces décors oniriques penchés sur des identités complexes, inspirés par la sexualité, le désir, le plaisir, mais pas seulement. La couleur est reine aussi, structure le dessin et raconte des histoires au scénario brouillé, laissant libre cours aux multiples interprétations que chaque regard voudra construire. Une main tendue à entrer dans l'image avec la liberté d'y projeter ce que notre conscient ou notre inconscient nous laissera prendre, déposer et relier.

Au-delà de son univers onirique riche et foisonnant qui donne envie de passer plus de temps à dormir, la prolifique Laho est aussi co-fondatrice du duo Cari Medley et membre du Fanzine Camping. Elle dessine sur des murs et sur des peaux, crée des affiches,  des objets textile et papier et des céramiques, dont quelques-unes sont également exposées. 

Laho, Serpentine
à la galerie Sitio (Superposition) jusqu'au 24 mai


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