Bintje & Zoet casse la baraque (à frites)

Une nouvelle friterie belge a ouvert du côté du quartier de Monplaisir. Ça nous a filé la patate.


On aurait pu enchaîner comme ça les jeux de mots pendant tout l'article : « avoir la frite », « avoir des yeux de merlan frit »… Ça a déjà été fait cinquante fois (probablement au moins une fois par nous) et ça ne nous fait plus beaucoup rire, faut dire. On aurait pu aussi enchaîner les blagues et/ou jeux de mots belges (« se prendre une douffe », « avoir bon », « Oufti ! »), dire « une fois » plein de fois, aussi. Ça a déjà été fait cinquante fois aussi (probablement cinq fois par nous) et ça ne nous fait plus beaucoup rire non plus. Il se peut que ça nous refasse rire un jour ceci dit, peut-être à la fin de l'article, on ne sait pas, on ne s'interdit rien, ça s'appelle la liberté d'expression, la liberté de la presse. Bref.

Passion fritkot*

Scott Wagemans et Stanislas de Bièvre, deux cousins flamands, ont ouvert leur deuxième « friterie belge authentique » (la première a été inaugurée en 2015 dans le cinquième arrondissement de la ville) en lieu et place de Trotékala (qui devrait d'ailleurs rouvrir très prochainement dans la ville). Le lieu est top, la déco est fun (briques noires from Belgium et peinture orange garantie anti-déprime), l'accueil formidable, la ale bien en place et les croquettes de fromage à se rouler par terre (l'un des seuls mets veggie). Leur philosophie ? Faire partager leur amour des spécialités belges. À savoir les mitraillettes – une demi-baguette pleine de frites, de fromage, de crudités et de bonheur –, les fricadelles – mélange de viandes et d'épices… Et, forcément, les frites, réalisées à partir de « bintje », une grosse pomme de terre à chair farineuse et molle.

Obsession mousse

La frite parfaite ? Une question de cuisson et de taille – c'est important. Pas trop fine, pas trop épaisse, pas trop grande mais pas trop petite non plus, croustillante à l'extérieur, moelleuse à l'intérieur. Pour cela, des frites bien fraîches (et surtout jamais congelées !) et un double procédé de cuisson hyper précis : un premier bain dans de la graisse de bœuf à 140°C, une petite pause puis un deuxième bain à 160°C. Le tout à savourer dans un petit ou un grand cornet (traduction : le petit est grand et le grand est immense), et à recouvrir impérativement de sauce samouraï, une sauce typique belge assez relevée, et d'une bonne mousse (Vedette, Maredsous, Chouffe). Et, bien sûr, à escorter d'une gaufre liégeoise fort « zoet » (sucrée, en flamand). L'ensemble est à emporter (et à boulotter dans les jardins de l'Institut Lumière, par exemple) ou à déguster sur place, sur la mini-terrasse ou dans l'une des deux salles du lieu, où des tablettes numériques sont installées à chaque coin de table et sur lesquelles en apprendre plus sur la frite, jouer, ou faire un selfie.

Bref, on en est ressorti bleu et on vous conseille vivement de rappliquer à volle pétrol (oui, ce sont des expressions belges).

Bintje & Zoet
123 avenue des Frères Lumière, Lyon 8e 
Tél. : 04 72 78 69 69

Tarifs : 2, 90€ le petit cornet de frites ; 3, 90 € le grand ; menu à partir de 6, 90€

* friterie, en français


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Petite Poissone n’est pas une street artiste