Raina Raï, le retour

Groupe emblématique du raï électrique des 80's, Raïna Raï s'est reformé et part à la conquête d'un nouveau public. 


On ne pouvait y couper : les diggers et les labels de réédition remettant au goût du jour chaque style, chaque micro région musicale, il était évident que le raï allait enfin finir par revenir sur le devant de la scène et il semble bien que le mouvement soit enclenché, déjà par le soyeux disque publié récemment par Sofiane Saidi avec Mazalda, mais aussi par la reformation d'une légende du genre, Raina Raï, qui va faire un stop par les Fêtes Escales de Vénissieux.

Formation emblématique d'une certaine électrisation de ce style, mêlant le rock (avec la guitare de son leader Lotfi Attar) au raï traditionnel, Raina Raï est lancé par Tarik Chikhi à Paris en 1980, sortant son premier album en 1983, Hagda, qui vite se fait remarquer et pose les bases du son du groupe. Tous les membres initiaux faisaient auparavant partie des Aigles Noirs, groupe fondé à Sidi Bel Abbès (nord-ouest de l'Algérie) en 1971. Jusqu'en 1985, ils aimantent la jeunesse algérienne et la diaspora, alignant les tubes (Ya Zina et Hagda en tête) et s'incrustant même sur la bande originale du film Tchao Pantin de Claude Berri. S'ensuivent séparations, reformations, parfois sous d'autres noms, jusqu'à 2003 et une séparation qui semblait définifitive, avant ce retour en 2015 sous l'égide du maître de la six cordes, Lotfi Attar. 

Ce côté plus rock, éloigné de synthétiseurs omniprésents dans le raï, en a fait une influence majeure pour un groupe comme l'Orchestre National de Barbès. À savourer.

Raïna Raï
À Vénissieux dans le cadre de Fêtes Escales le dimanche 15 juillet


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