Warhol, le retour de Fékir et une rave dans un château

Interstellar Funk au Sucre ? À moins que vous ne filiez découvrir la prog' surprise de Château Perché... Avec le retour de la Ligue 1 et une visite de l'expo consacrée à Warhol, cette semaine d'août est fort dense !


Lundi 6 août - pop art

Andy Warhol éphémère mais éternel

En ce 6 août 2018, le génie du pop art Andy Warhol aurait dû fêter ses 90 ans (ce qui ne sera pas le cas puisqu'il est malheureusement décédé le 22 février 1987). Que cela ne vous empêche pas de choisir ce jour pour aller célébrer cet anniversaire au Musée de l'Imprimerie où l'exposition Andy Warhol Ephemera qui lui est consacrée sur la foi du prêt du collectionneur Paul Maréchal court jusqu'au 16 septembre. Affiches, brochures publicitaires, cartes postales, cartons d'invitations, étiquettes de vin, pochettes d'albums. L'occasion de (re)découvrir à quel point Warhol était un artiste multisupport à la jonction de l'art et du commerce.

Au Musée de l'Imprimerie et de la Communication Graphique


Mardi 7 août - athlétisme

L'Europe, l'Europe !

Parent pauvre des années sans JO et sans championnats du monde, les championnats d'Europe d'Athlétisme qui se déroulent cette année au Stade Olympique de Berlin jusqu'au 12 août sont la petite consolation des amateurs d'athlétisme. Et ce d'autant plus que, sprinteurs des Amériques et fondeurs africains en moins, les chances de médailles françaises en sont multipliées. Reste à voir si la France fera mieux qu'en 2016 et ses dix médailles.

Au Stade Olympique de Berlin et sur France Télévision


Mercredi 8 août - cinéma

Retour vers le futur : Happiness Road

De son enfance taïwanaise, Tchi avait conservé des images diffuses, emportées aux États-Unis où elle a construit une existence bancale. De retour au pays pour les obsèques de sa grand-mère, Tchi renoue avec ses souvenirs, des amis et envisage un autre futur : en profitant du présent.

Le cinéma taïwanais en prises de vues réelles connaissait un maître en la personne Ang Lee ; se pourrait-il qu'il se soit trouvé avec Sung Hsin-Yin son équivalent dans le domaine de l'animation ? Grand conte introspectif contemporain empreint d'une douce mélancolie s'apprivoisant progressivement pour se transmuer en nostalgie raisonnée, Happiness Road possède l'immensité d'une saga épique… alors qu'il conte le parcours d'une petite fille normale. Mais de cette normalité, Sung Hsin-Yin exhale tous les insondables mystères ; il embrasse le réel et l'onirique dans un même mouvement graphique d'une subtile élégance — qui n'est pas sans rappeler la grâce du regretté Isao Takahata. Et quand la majorité des romans d'apprentissage s'adresse à des enfants ou des adolescents, celui-ci se destine aux (jeunes) adultes, leur révélant qu'il n'est jamais trop tard pour mettre sa vie en harmonie avec ses aspirations profondes.

Jouant de manière inattendue sur les époques, le surnaturel (le dialogue avec les ancêtres) et les éventuelles conséquences de ses décisions, Happiness Road s'inscrit aussi dans un contexte historico-politique signifiant : Tchi naît le jour de la mort du président taïwannais ; l'ombre du dictateur Tchang Kaï-chek pèse sur sa petite enfance, et ses études sont marquées par les revendications étudiantes. C'est donc un livre d'Histoire “habité“ que l'on parcourt, aussi émouvant, cocasse qu'édifiant. Un grand film.

Un film de Sung Hsin-Yin (Taï, 1h51)

En salles depuis le 1er août


Jeudi 9 août - expo

Flâner au musée avec Erik Dietman

Il est fort rare, avec le temps, de ne pas pouvoir reconnaître un artiste à une forme, un style, ou ne serait-ce qu'une couleur ou un matériau... Erik Dietman (1937-2002) est de ceux-là, inclassable et échappant à tout enfermement dans un groupe, une mouvance, ou quelque identité stylistique. En 1959, lorsqu'il fuit la Suède pour la France pour objection de conscience, il réalise ses premières œuvres (peintures, collages...) les yeux bandés ! Nomade dans sa géographie comme dans sa création, ce libre-penseur se réclamera surtout de Rabelais et fréquentera les groupes Fluxus et du Nouveau Réalisme, sans jamais y adhérer.

L'exposition qui lui est consacrée fait suite à une importante donation d'une vingtaine d'œuvres par la famille Robelin, augmentée de nombreux prêts. On y découvre pêle-mêle des peintures, des dessins, des collages, des installations, des tableaux-poèmes... On y découvre surtout une créativité bifurquant sans cesse, et toujours à l'affût de son propre renouvellement.

Au Musée des Beaux-Arts jusqu'au 17 septembre


Vendredi 10 août - football

Foot ou rien

Ce qui est certain (et confortable) avec la Ligue 1 c'est qu'on n'est jamais déçu et rarement surpris. Le PSG tabasse à peu près tout ce qui passe à coups de pétrodollars, Jean-Michel Aulas déboîte tout un chacun à coups de tweets, Bruno Génésio en prend plein la calebasse quoi qu'il fasse, Monaco fait des miracles avec des des effectifs sans cesse réinventés. À vrai dire le seul élément de suspense réside ici : Neymar va-t-il se rouler par terre et annoncer son transfert en Chine quand Thomas Tuchel, nouveau coach teuton du PSG, va annoncer l'interdiction des barres chocolatés à ses joueurs ?

Dans les stades de Ligue 1, sur Canal + et BeIn Sport


Samedi 11 août - techno

Grimper à Château Perché

Château Perché ? Un lieu de rencontres et de découvertes : house, techno, downtempo mais aussi musiques électroniques expérimentales y côtoient la danse, la peinture, la pyrotechnie et le cirque. Du vendredi au dimanche, les festivités investissent onze scènes ! Lors de ce grand week-end suspendu dans le temps, plus de 200 artistes se succéderont jusqu'au dimanche à 14h. Côté prog', les organisateurs gardent le secret : aucun nom n'a fuité, de quoi entretenir le mystère…

Au château d'Avrilly dans l'Allier


Dimanche 12 août - clubbing

Danser, danser !

Sunset Society ne prend pas la pause estivale : l'après-midi / soirée du dimanche au Sucre poursuit son impeccable programmation techno & house, conviant cette fois Interstellar Funk (du label Rush Hour), en compagnie de celle qui programme la Webradio LYL à Paris - Oko - et de Low Bat. Du solide à savourer avec coucher de soleil inclus.

Au Sucre à 18h30 ; 10€ / gratuit avant 20h


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