En attendant Jane


Star majuscule de l'automne dans le quartier Monplaisir (et l'ensemble de la Métropole), la future récipiendaire du 10e prix Lumière verra un choix de ses films projetés en guise d'hommage lors du festival. Pour mettre le public en appétit, et permettre à certaines œuvres risquant de ne pas bénéficier d'une séance entre les 13 et 21 octobre, l'Institut en programme trois extraites de la carrière de Jane Fonda ; trois moments assortis de présentation ou de conférences pour se remémorer le parcours de cette icône ayant marqué tant la pellicule par ses rôles que la vie politique mondiale par ses engagements.

C'est Julia (1977) de Fred Zinnemann qui ouvrira le bal le 13 septembre, durant les séances de présentation du festival. Inspiré par un épisode de la vie de l'autrice et scénariste Lillian Hellman, ce drame se déroulant durant les prémices de la Seconde guerre mondiale et réunissant Jane à sa grande amie Vanessa Redgrave a certes un peu vieilli. Mais sa seconde moitié aussi palpitante que déchirante, rattrape la première, plus laborieuse. Suivront le 25 septembre un charmant thriller tourné en France sous la direction de René Clément, avec un Alain Delon en proie, Les Félins (1964) ainsi qu'un drame sur fond de Sud raciste à la distribution renversante (Brando, Redford, Dickinson, Duvall…), écrit par Lilian Hellman et signé par l'un des précurseurs du Nouvel Hollywood, Arthur Penn : La Poursuite impitoyable (1966). Voilà qui devrait vous motiver pour octobre.

Jane Fonda et Robert Bresson ne seront pas les seuls à vous faire patienter jusqu'à l'échéance festivalière : trois rendez-vous avec l'Histoire sont à inscrire sur vos tablettes. Chronologiquement, la diffusion de l'intégrale des Voyages à travers le cinéma français, huit épisodes de la série autobio-cinéphilique de Bertrand Tavernier (du 20 septembre au 6 octobre), puis un hommage à Claude Lanzmann avec la projection de Shoah (1985) le 29 septembre et enfin une invitation à Dario Argento le 4 octobre suivie d'une séance de l'inévitable Suspiria (1977). Du plaisir, de l'effroi, de la peur…


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Rentrée très classe au Comœdia