Prêcheur d'Islande


Dire d'un écrivain islandais qu'il est l'un des incontournables du paysage littéraire de son pays n'est pas une mince affaire, tant l'île a produit ces dernières décennies de plumes indispensables : d'Arnaldur Indriðason à Auður Ava Ólafsdótti, de Sjón à Hallgrímur Helgason en passant par Eiríkur Örn Norđdahl pour ne citer qu'eux, tous à leur manière dignes successeurs de la légende Halldór Laxness, Prix Nobel de littérature 1955.

À cette liste s'ajoute Jón Kalman Stefánsson, révélé en France au début des années 2010 par sa trilogie Entre ciel et terre, La Tristesse des anges et Le Cœur de l'homme avant que D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds ne frôle le Médicis étranger en 2015.

Cette fois, Stefánsson, de passage – c'est un événement – à la librairie Vivement Dimanche ce vendredi 14 septembre, revient avec Ásta, saga familiale – et amoureuse – sur la cruauté imprévisible du destin entremêlant, comme dans D'ailleurs les poissons..., les époques, les générations et les pays. Ásta du nom de l'héroïne du roman comme un écho à celle des Gens indépendants du grand Laxness. Sans doute pas un hasard pour celui qui entretient un rapport si poétique et ambigu avec son pays.


<< article précédent
Lilian Auzas : Anita année zéro