Ce qui vous attend dans les musées côté Histoire

Les musées patrimoniaux s'attachent cette saison à mettre en avant leurs collections ou passent leur tour pour se refaire une santé économique. Ce qui sera proposé promet d'être savamment pensé.


Le CHRD n'en finit plus de rendre palpable la Seconde Guerre mondiale. Comment on s'habille, Comment on se nourrit, les Dessins faits à Terezin aussi et, dès la mi-novembre, focus sur la Génération 40, ces jeunes de 13 à 21 ans qui ont traversé le conflit, les fameux J3 des coupons de ravitaillement. Avec pour fil rouge le journal intime de Denise Domenach-Lallich, 15 ans en 39, il sera question, jusqu'au 26 mai, de l'exode, des chantiers de la jeunesse, du STO… dans ce lieu qui est – on ne le répétera jamais assez – indispensable surtout en période des replis nationalistes européens.

La première guerre sera exposée elle à la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, avec Gagner la paix du 2 octobre au 5 janvier. À Gadagne, concentration sur les collections permanentes avec l'ouverture, le 23 novembre, de la totalité des salles du Musée des Arts de la Marionnette. PPD trouvera à ses côtés un Paul Bocuse de latex. Et surtout, comme le laissent entrevoir les trois salles déjà remaniées, le parcours sera plus immersif que le précédent et à hauteur d'enfant. Prochain chantier : le remodelage total du musée d'Histoire de Lyon à l'horizon 2021.

Où l'on vit

Le Musée de l'Imprimerie, fort du succès de l'expo Warhol (30 000 visiteurs, un record pour ce lieu), enchaîne avec une seconde déclinaison de Attention : Logo !, consacrée du 16 novembre au 24 février à la communication du Secours populaire français. En préambule, dans le petit salon, il sera question des 40 ans des musiques actuelles à Lyon avec, entre autres des affiches de concerts de Damien Grange pour Grrrnd Zero.

La Bibliothèque de la Part-Dieu se penchera d'ailleurs sur Lyon, capitale du rock 1979-83 du 14 mai à septembre prochain. Côtés Archives Municipales, rien au programme pour cette saison, faute de moyens dédiés. Le Musée Urbain Tony Garnier n'inaugurera rien de nouveau non plus, mais sa formidable plongée dans la mutation de l'habitat (La vie, mode d'emploi, aussi immersive que réflexive) est visible jusqu'au 16 décembre, en attendant de consacrer, dès septembre 2019, un hommage à l'architecte hygiéniste dont le musée porte le nom, à l'occasion des 150 ans de sa naissance.

Ce lieu, à force d'interpellations des tutelles pour ne pas mettre la clé sous la porte, a fini par récupérer sa mise auprès de la Région (35 000€ annuels que Laurent Wauquiez avait baissé à 30 000) et un supplément de 15 000€ accordés par la Ville. Pas Byzance mais la tête hors de l'eau. Enfin, sans subventions, le Musée Miniature et Cinéma ouvrira les portes (du 13 octobre au 3 mai) de l'univers des Caro et Jeunet avec des objets de leurs films communs (Delicatessen, Cité des enfants perdus) ou propres.


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