L'Amour flou

de et avec Romane Bohringer & Philippe Rebbot (Fr, 1h37) avec également Rose et Raoul Rebbot-Bohringer…


Il se sont aimés, ont eu beaucoup enfants (enfin… deux), et puis le quotidien a passé l'amour à la machine. Alors, avant de se détester trop, Romane et Philippe envisagent une séparation de corps mais pas de logis : un appartement chacun, réuni par la chambre des enfants. Une utopie ?

L'histoire quasi vraie d'une famille attachante, racontée presque en direct par les intéressés, dans leur ton brouillon d'adulescents artistes, inventant un modèle “désamoureux“ hors normes. Ce qui pourrait ressembler à une soirée diapos prend tout de suite un peu de relief quand les protagonistes sont connus, et que la majorité de leurs parents et amis le sont aussi. Alors, si L'Amour flou tient de la succession de sketches plutôt gentils et tendres, sans auto-complaisance ; il est parfois indiscret, mais pas impudique. Fidèle, sans doute, à ce que dégagent ces deux parents bobos (bourgeois-bohème) et foufous (fouillis-foutraque).

Toutefois, on relève (en la regrettant) une faute de goût dans ce film somme toute sympathique : la participation dans son propre rôle de Clémentine Autain — par ailleurs fausse comme une pièce de 3€, lorsqu'elle déblatère son dogme. Cette vilaine mode consistant à intégrer dans tout les compartiments de la société du spectacle des potes politiques en exercice ou en “retrait temporaire“ devient horripilante. Et n'honore pas celles et ceux qui y succombent, raclant de la notoriété jusque dans les salles de cinéma et dévaluant par la même occasion leur discours.


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