Le Mécano du General


C'est en tournée, celle de son précédent album To Be a Stranger, qu'Hervé Salters, le Géo Trouvetout à l'origine de cette machine folle qu'est General Elektriks, a retrouvé cette irrésistible sensation de fourmis dans les doigts et les jambes.

Ça et l'acquisition d'un nouveau synthé (comme quoi il en faut peut) sur lequel épancher cette créativité et sa folie douce, dure et dingue qui a fini par accoucher du récent Carry no ghost, dont le deuxième morceau, Never can get enough dit assez bien l'appétit jamais assouvi de groove qui continue de ronger le général électrique depuis quinze ans maintenant.

Comme toujours chez Salters, l'up-tempo domine tout en laissant la place à quelques entremets soul(és), avant un final en forme de slow pop crépusculaire en français (De passage, qui comme le single Au tir à la carabine marque un retour de la langue française chez General Elektriks).

Carry no ghost devant beaucoup à la relocalisation berlinoise de Salters après de longues années à San Francisco, le fantôme de David Bowie y danse main dans la main avec ESG et Liquid Liquid et une très nette influence électro se frotte au spectre de Stevie Wonder en une irrésistible bacchanale "funk blanc".

De quoi convaincre les plus sédentaires des auditeurs et même les plus réfractaires aux formules de ce laborantin fou.

General Elektriks
Au Toboggan le samedi 10 novembre


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