Joe Bel fait de beaux rêves


Il aura fallu peut-être plus de temps que prévu pour que celle dont on tirait le portrait il y a déjà cinq ans ne publie enfin son premier album. Entre-temps bien sûr, la jeune femme a produit des EP, pas mal tourné et même joué dans un film, Tout pour être heureux, dont elle signa une partie de la BO.

Cet album, Joe Bel en a rêvé, elle l'a appelé Dreams, et on présume qu'il est à la hauteur de ses songes. D'abord parce qu'il est magnifiquement réalisé par Marcus Paquin (The National, Arcade Fire, Timber Timbre).

Ensuite parce qu'en neuf titres d'une grande précision, on y retrouve la chanteuse telle qu'en elle-même : tantôt vibrante de simplicité aux commandes de ballades au piano (Before), à la guitare (I Believe) ou subtilement mais richement arrangés (Dreams, That Belongs to me, le sublime In the Morning) ; tantôt irrésistible de groove, comme sur le hit No, No qui déploie de belles ailes soul ou sur le reggae-isant Too late ; tantôt les deux comme sur Ivory, première tentative, réussie, de chant en français où ce voile qui recouvre légèrement sa voix n'a jamais été aussi charmant.

La Comédie Odéon accueillera le 18 novembre la release party lyonnaise de ce Dreams devenu réalité.


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