Les Assises 2019 se dévoilent

Plus que sept mois à attendre avant le coup d'envoi des Assises Internationales du Roman qui se dérouleront du 21 au 26 mai aux Subsistances. Mais comme sept mois c'est long, surtout vers la fin, voici un solide avant-goût du programme proposé oscillant pour le moment entre le politique et l'intime.


C'est encore une fois un large spectre de thématiques qui traversera une semaine durant les Assises Internationales du Roman, à la (re)découverte de quelques-unes des plus belles plumes du paysage littéraire national et surtout international.

Ainsi l'on parlera de "courage" et de "nouveaux dissidents" (ces derniers en étant généralement remplis, de courage) avec l'Égyptien Alaa El Aswany, auteur du célèbre Hôtel Yacoubian, la photographe iranienne Reihane Taravati qui avait défrayé la chronique de son pays il y a deux ans avec une revisite locale et sans foulard du clip Happy de Pharrell Williams, l'intellectuel chinois Liao Yiwu, l'un des 303 signataires en 2008 de la Charte 08, et l'activiste serbe Srdja Popovic, auteur en 2015 de Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit, et sans armes. Mais aussi de "violence sociale et politique" avec Sophie Divry, le Colombien Santiago Gamboa et la nouvelle star des lettres brésiliennes Daniel Galera.

Toujours dans une veine politique, seront explorés les thèmes des "nouvelles technologies" et de "l'ultra-contemporain" avec Aude Seigne (Une toile large comme le monde), Pierre Ducrozet (L'invention des corps) et le prodige US Joshua Cohen, ainsi que les "récits d'exil" de Davide Enia et Linda Lê et "le corps au féminin en compagnie" de Carolin Emcke (Notre désir), Joumana Haddad (J'ai tué Shéréhazade) et Fabienne Jacob (Un homme aborde une femme, que l'autrice était venue présenter en avant-première lors de la précédente édition des AIR).

Coulisses de la création

C'est ainsi que l'on glisse vers l'intime pour des rencontres où il s'agira de "revisiter sa vie" en compagnie de Bérengère Cournut (Par delà nos corps), et les ogres nordiques de service Jens Christian Grondahl et Jon Kalman Stefansson, ou de se mettre à hauteur d'enfant avec Antoine Wauters (Pense aux pierres sous tes pas, omniprésent chez les libraires lyonnais cet automne), Mick Kitson (Manuel de survie à l'usage des jeunes filles) et Andrès Barba (Les Petites mains). Quant à l'incontournable Maylis de Kerangal et à Rodrigo Fresan, ils ouvriront les portes des "coulisses de la création", pendant que Jérôme Ferrari et Elisabetta Rasy entreront en dialogue (d'écrivains).

Le traditionnel week-end consacré à la langue française ne manquera pas de saveur lui non plus. Ni de souci du détail, puisque c'est ce thème, "le détail", qu'exploreront les très scrupuleux Adrien Bosc, Emmanuelle Pagano et le maniaque Grégoire Bouillier, auteur de l'hénaurme Dossier M, l'an dernier. Parmi les autres thèmes, "Des mots pour une mère", s'annonce particulièrement bouleversante autour de quatre romans qui ne le sont pas moins : Toutes les femmes sauf une de Maria Pourchet, Le Guetteur de Christophe Boltanski, Dix-sept ans d'Eric Fottorino et Le Chagrin d'aimer de Geneviève Brisac.

De leur côté, Amaury Da Cunha et Sylvie Gracia, Marie-Hélène Lafon, Camille Laurens et Sylvain Prudhomme mettront "des mots derrières les images", tandis que Serge Joncour, Anne-Marie Garat et Yves Ravey s'attarderont à "construire un personnage". Enfin, l'autrice française Simonetta Greggio et l'écrivain suisse Daniel de Roulet investiront le musée des Beaux-Arts dans le cadre "d'une œuvre face à une œuvre".

Plus de détails et plus de noms (concernant notamment le Grand entretien et la lecture de clôture) dans quelques semaines.

Assises Internationales du Roman
Aux Subsistances du 21 au 26 mai 2019


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