Kate Tempest, fracassante


De Kate Tempest, l'on connaissait peu de choses en France, jusqu'à récemment. Par la grâce d'une tournée de concerts (passée par Bizarre! à Vénissieux), d'un second album hip-hop remarqué en 2016,  Let Them Eat Chaos, et de la parution d'un fascinant roman, Écoute la ville tomber (chez Rivages), la jeune Anglaise s'est en quelques mois fait remarquer, ici aussi. Car la poétesse - récompensée en 2012 par le prix Ted Hughes, qui met en lumière l'innovation poétique - s'était déjà largement fait un nom, ou plutôt un pseudonyme - son véritable patronyme est Kate Esther Calvert - dans son pays où elle est une voix qui porte, auscultant l'époque avec une acuité rare. Nourrie par William Blake autant que Public Enemy, sa science du récit, sa finesse de portraitiste, son sens des dialogues lui ont permis de briller par de multiples expressions - deux disques de rap, donc, des concerts, trois recueils de poésie et des lectures, un roman, mais aussi du théâtre. C'est par ce biais que son nom réapparaît à Lyon, les Célestins programmant au Point du Jour sa pièce Fracassés, mise en scène par Gabriel Dufay. Nous n'avons pu la voir à ce jour, mais la pertinence du discours de Kate Tempest attise la curiosité.

Au Point du Jour jusqu'au 17 janvier


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