Hard cover


D'aucuns disent que pour qui n'est pas rallyman, amateur de lacs ou allergique au soleil, la Finlande est un pays déprimant. Faux. D'abord n'oublions pas que c'est le pays du Père Noël qui n'est pas le dernier des zozos. Mieux, la Finlande abrite l'une des plus belles et des plus farfelues étrangetés musicales de la fin de l'anthropocène.

Déjà, il y a ce nom, Steve'n'Seagulls, hommage à l'inénarrable distributeur de tartes à grande vitesse, ensuite ces looks à mi-chemin entre Davy Crockett et l'Amour est dans le pré jusqu'aux genoux et puis ce concept : reprendre les grands tubes du rock (en général à tendance dure, mais l'ouverture est de mise) comme si l'on bivouaquait au pied d'une roulotte au milieu des Appalaches, instrumentation entièrement bluegrass de rigueur (banjo, mandoline, tout le bazar).

Inutile de dire que le choc thermique (un truc de Finlandais, ça) est aussi grand que drôle (leur Antisocial est un régal quand leur November rain foutrait presque les poils). Sur le dernier album Grainsville on retrouve ainsi du Lenny Kravitz aussi bien que du Jimi Hendrix ou du... Beastie Boys mais aussi une pincée de titres originaux. Oui parce qu'en Finlande on s'ennuie toujours un peu et qu'il faut bien varier les plaisirs. Double dépaysement programmé au CCO le 8 février.


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Nicolas Offenstadt : « il y a toujours en partie, deux Allemagnes »