Décret son : des élus lyonnais élèvent la voix


En conclusion de notre récente enquête sur le nouveau décret son, nous évoquions la nécessité d'un dialogue avec les autorités locales en attendant d'y voir plus clair. C'est dans ce contexte qu'une poignée d'élus vient de se manifester.

Un communiqué, daté du 30 janvier, des élus et apparentés de la mairie du 1er arrondissement, signé Jean-Pierre Bouchard, troisième adjoint délégué au secteur musical et à la vie économique, a en effet réagi à la situation intenable que ce décret – qui oblige les diffuseurs à limiter la pression sonore à 102 db depuis le 1er octobre dernier – engendre pour nombre de lieux de concerts et le danger qu'il représente pour la création artistique en matière de musiques actuelles et plus particulièrement de musique live. Et dénonce un texte « inadapté aux contextes techniques des lieux des cafés concerts et autres lieux de taille modeste, et aux festivals », l'immobilisme du ministère de la Culture et des mesures dictées avant toute chose par rien moins que « des considérations normatives et hygiénistes d'un autre âge ». Rappelant au passage les efforts de prévention et de mise aux normes depuis longtemps mises en œuvre par les acteurs concernés.

En conséquence de quoi, en attendant l'éventuelle réouverture des discussions avec l'État souhaitée ardemment par le Prodiss (le syndicat musical du specatcle musical et de variété) et AGI-SON (AGIr pour une bonne gestion SONore, organisme de sensibilisation et de prévention à ces questions), le communiqué réclame de la part du maire de Lyon Gérard Collomb « une suspension des contrôles concernant le niveau sonore des cafés concerts, salles et événements lyonnais programmant des musiques live ». À bon entendeur, comme on dit.


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