Cinq expos à voir en février

Vues ou pressenties comme intéressantes, voici notre sélection des cinq expositions à découvrir en février dans les musées et les galeries de la ville.


 

Fragments photo du réel

Le Réverbère présente quatre photographes qui s'approchent au plus près du réel, afin d'y puiser leur propre vision du monde et de sa structure poétique... C'est, par exemple, le réel et son double chez Serge Clément qui joue de reflets et de répétitions de motifs, le réel et son trouble avec le regard poétique de Bernard Plossu, le réel et sa structure géométrique chez Baudoin Lotin. Ou encore le réel et ses épiphanies chez Julien Magre, retenant fugacement dans ses images ce qui est voué à s'absenter, disparaître.

La poésie abstraite du réel 
Au Réverbère ​jusqu'au 20 avril 


La géométrie délicate de Léon Tutundjian

La Fondation Bullukian consacre à Léon Tutundjian (1905-1968) une mini rétrospective des plus réussie. Cet artiste d'origine arménienne, exilé à Paris en 1920, a traversé toutes les avant-gardes, avec son style et sa délicatesse propre : abstraction, cubisme, tachisme, surréalisme... L'artiste parvient notamment à marier de manière assez surprenante, dans ses dessins et ses peintures, des formes géométriques à d'autres de nature bio-morphe et organique.

À la Fondation Bullukian jusqu'au 23 février 


La vallée du Jourdain

En 2005, la photographe Farida Hamak a entrepris une première déambulation dans la vallée du Jourdain qui traverse le Liban, la Syrie, Israël, la Palestine et la Jordanie... Zone partiellement militaire, cet espace est autant traversé par les extrêmes de l'Histoire et de la géopolitique, que par les extrêmes de la lumière et de l'obscurité. L'artiste en a ramené des images superbes !

À la galerie Regard Sud jusqu'au 9 mars 


Impressionnisme post-moderne

Fils du sculpteur Alerberto Guzman (dont on peut voir quelques œuvres à la galerie), Vincent Guzman est un peintre utilisant un singulier mélange de peinture à l'huile et de peinture industrielle pour carrosseries de voiture. Ses portraits, ses paysages, ses abstractions ressemblent à des toiles impressionnistes dont l'aspect varie selon l'angle de vue, et la distance du spectateur. Le trouble opère de manière particulièrement puissante dans ses paysages.

À la galerie Anne-Marie et Roland Pallade jusqu'au 9 mars 


Les fragments du vide

Dans la lignée d'un Vilhelm Hammershoi ou d'un Giorgio Morandi, Mathilde Lestiboudois peint le vide ou presque : des espaces intérieurs aussi dépouillés de toute fioriture que de présence humaine, des objets d'une grande banalité et sans qualités particulières, comme un torchon, une ampoule électrique, un sachet en papier, un pot de terre... Son monde pictural est flottant, interstitiel, et paradoxalement riche en émotions, sereinement et silencieusement inquiétant.

À l'Attrape-Couleurs jusqu'au 3 mars


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