L'Autofictif et la tortue


Tout occupé qu'il est chaque jour à observer le monde depuis son promontoire chevillardien pour remplir les pages de l'œuvre parallèle d'une vie à moins que ce ne soit l'œuvre d'une vie parallèle, c'est un fait que celui que ses admirateurs appellent désormais parfois L'Autofictif, du nom de cette cathédrale quotidienne bâtie à base d'aphorismes et régulièrement compilée en volumes (une dizaine chez L'Arbre Vengeur) n'a guère le temps pour la bagatelle de la rencontre littéraire en librairie.

D'autant qu'Éric Chevillard, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a une autre œuvre à écrire, la principale, une quarantaine de romans indispensables, essentiellement publiés chez Minuit. Inutile de dire qu'à la Librairie Passages, grande amatrice du catalogue Minuit en général et de Chevillard en particulier, on n'est pas peu fier d'obtenir la première visite de ce pirate de la convention stylistique en 18 ans d'existence de l'établissement.

L'auteur viendra donc en majesté et avec toute la savante malice qui le caractérise présenter son dernier tour de force et de farce littéraire : L'Explosion de la Tortue. C'est ce mercredi 13 février et ça vaut une visite du Pape.


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