Shellac est (bientôt) là


Il y a presque neuf ans, les programmateurs de l'Épicerie Moderne réalisaient un vieux rêve longtemps inassouvi, celui d'accueillir en ses murs la Statue du Commandeur du rock indépendant et même de l'indépendance tout court : le dénommé Steve Albini, genre de Saint-François d'Assise en salopette, apôtre de la frugalité faite rock, que ce soit derrière la console qui le vit produire quelques monuments du rock saignant, du Rid of Me de PJ Harvey au In Utero de Nirvana en passant par le Surfer Rosa des Pixies (ceci pour l'infime partie émergée de l'immense iceberg albinien), ou aux commandes de Shellac. Et c'est avec son groupe, non moins mythique que lui, à la production rare et erratique, mêlant noise et math rock dans une quête quasi obsessionnelle de l'épure, qu'Albini se repointe une fois encore sur la scène de Feyzin pour le plus grand bonheur de ses disciples en ascèse musicale et en attaque sonore. Apparition annoncée pour le 29 mai.


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Shab à Superposition