Laibach to the future


S'il y a un domaine qui a su échapper à la désindustrialisation, c'est bien celui de la musique. La plupart des totems du genre sont en effet toujours debout sans que le culte dont ils sont bien souvent l'objet ni leur statut de pionniers ne soient le moins du monde sujet à érosion. On peut citer Einsturzende Neubauten ou les Young Gods qui font leur grand retour en ce moment mais aussi les Slovènes de Laibach. Lesquels entament cette année la tournée de leur album The Sound of Music, sorti à l'automne, qui reprend les chansons du film du même nom signé Robert Wise (La Mélodie du bonheur en Français) dans une veine mi-indus, mi-mélodique pas piquée des hannetons. Un projet né d'une performance donnée en Corée du Nord. Car ce qui intéresse au premier chef Laibach – du nom donné à Ljubljana la capitale slovène pendant l'occupation nazie – c'est de pousser à l'extrême, fidèle au Nouvel Art Slovène, les valeurs et l'imagerie totalitaire pour les dénoncer. Tout en moquant les dérives totalitaires du rock lui même (ils se sont attaqués aux Beatles comme aux Rolling Stones dans des relectures martiales), ce qui n'a pas été sans provoquer quelques malentendus de taille. Chaos prévu au Kao ce 27 mars.


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