Mon inconnue

De Hugo Gélin (Fr-Bel, 1h58) avec François Civil, Joséphine Japy, Benjamin Lavernhe…


Dix ans après leur coup de foudre, Raphaël et Olivia vivent ensemble. Lui est devenu auteur à succès, elle a remisé ses rêves de concertiste. Un matin, Raphaël s'éveille dans un monde alternatif où ils n'ont jamais fait connaissance. Il doit la séduire pour espérer reprendre sa vie d'avant…

Plutôt enclin aux comédies de potes et d'enfants malades ruisselant de bons sentiments, Hugo Gélin aurait-il atteint avec ce troisième long-métrage le fatidique “film de la maturité“ ? Il s'inscrit ici en tout cas dans le sillage plutôt recommandable de Richard Curtis (et son charmant About time, 2013), voire d'Harold Ramis (pour l'indispensable Un jour sans fin, 1993), maître de cette spécialité anglo-saxonne qu'est la comédie fantastico-sentimentale se lovant dans les replis du temps — n'assumant qu'à moitié le fantastique et le côté “décalque“ de Coppola, Camille redouble (2012) de Noémie Lvovsky n'en fait évidemment pas partie.

À la fois léger comme l'exige la romance et dense du point de vue narratif (saluons au passage l'efficacité du montage et sa fluidité), Mon Inconnue remplit son office en rapprochant in extremis des amants désunis voués à s'aimer et en parsemant de magie leurs roucoulades contrariées. Aux côtés de l'impeccable couple de jeunes premiers Joséphine Japy/François Civil, Benjamin Lavernhe — la nouvelle pépite polyvalente empruntée au Français — délivre des étincelles de dynamisme bondissant :  il peut déjà préparer son discours pour le César 2020 du second rôle. Propre et efficace.


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