Victor et Célia

De Pierre Jolivet (Fr, 1h31) avec Arthur Dupont, Alice Belaïdi, Bruno Bénabar…


Même si l'affaire n'est pas bouclée à 100%, c'est sûr : Victor et Ben vont ouvrir le salon de coiffure de leurs rêves. Hélas, Ben meurt brutalement et Victor part en quête de l'associé ou associée idéale. Tout le dirige vers Célia, son ancienne *partenaire* de l'école de coiffure. Il reste encore à la convaincre…

De l'entreprise à l'artisanat, Pierre Jolivet se sera penché sur toutes les formes de sociétés ou de commerces à périmètre humain. Car justement, ce sont les transactions entre les individus qui l'intéressent, davantage que les affaires de négoce génératrices de profit. Le cinéaste excelle dans la description de ces entraves susceptible de contrarier l'épanouissement personnel, qu'il s'agisse d'obstacles administratifs, de fâcheux, de fatalité voire d'une romance — ce dernier point (également connu sous le dicton “no zob in job“) étant à nuancer : on ne divulgâchera rien en sous-entendant que Victor et Célia vont être tendrement de mèche.

C'est d'ailleurs leur relation amoureuse un brin contrariée par leurs scrupules mutuels (elle est en couple, lui trop bon camarade pour l'entreprendre) qui alimentera la dynamique du film, lui conférant son éclat et sa tendresse : les comédiens l'irradient de leur présence solaire, formant un de ces couples “inéluctables“ comme seules les comédies anglo-saxonnes savent les composer. Une histoire bienveillante et optimiste, mine de rien, ça n'est pas pour déplaire ; restez à distance si cela vous défrise.


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Le théâtre est-il encore politique ?